Chavouot 5780

Jeudi soir nous entrerons dans la fête de Chavouot.

Commentaire, déjà envoyé en partie en 5776.

Après la libération physique à Pessa’h, nous devons progresser pour atteindre la libération morale, 50 jours plus tard, à Chavouot.

Nos maîtres nous demande d’ailleurs de nous préparer. C’est pourquoi, chaque chabbat, entre pessa’h et chavouot, nous avons lu un chapitre des Pirqé Avot, Les Maximes des Pères.

La fête même de Chavouot porte le nom de la période qui la précède (chavouot = les semaines). Ce qui compte c'est le chemin pour le don de la Torah !

Le Maharal insiste dans son commentaire des Pirké Avot sur l'importance de la préparation au don de la Torah.
La Torah, nous dit-il, c'est un esprit supérieur (Se'hel Elione). Sans préparation, on ne peut pas acquérir la Torah. L'homme a un corps, la Torah c'est l'Intelligence divine, il convient donc de travailler sur ses traits de caractères afin de pouvoir s'attacher à l'intelligence divine.
Le plus grand effort, nous explique le Maharal doit porter sur la Modestie (anava). C'est par la Anava que l'on aquiert la Torah, et par la Torah que l'on pourra grandir en anava.

Le Maharal rapporte ensuite des guemarot qui comparent la Torah à trois liquides : l'eau, le lait et le vin.
On conserve ces liquides dans les ustensiles les plus simples : en argile. A titre d'exemple, même de nos jours, on ne stocke pas le vin dans des récipients en or ou en argent, car cela altère la précieuse boisson.
Pour la Torah, c'est la même chose. Si la personne qui veut acquérir la Torah se sent un peu trop importante, alors cela déformera la Torah qu'il intégrera.

La Torah n'est pas une science que l'on apprend. La Torah transforme l'homme, elle le rapproche de D. … si l'homme mérite cette Torah.

Imaginons que l'on offre un avion à quelqu'un qui ne sait pas piloter. Si la personne tente de faire décoller l'avion, et de voyager, que se passera-t-il ? Il s'écrasera !

La Torah c'est pareil. Celui qui l'étudie comme une science risque de s'écraser. Celui qui l'étudie sans se soucier de ses relations à l'Autre, alors il s'écrasera, et il profane le nom de D.
Les maximes des pères (Pirké Avot) constituent le message de nos maîtres pour parfaire nos traits de caractère.

Se soucier du prochain. Se sentir responsable du prochain. C'est ainsi que je pourrai intégrer en moi la Torah que j'étudierai !

Et en étudiant la Torah ensuite, j'alimenterai le cercle vertueux qui me permettra d'encore plus donner à mon prochain. Donner, c'est le secret du bonheur sur cette terre, et après 120ans.

'Hag Samea'h

Stephane Haim Cohen