REE 5780

«Garde et écoute toutes ces paroles que Je t’ordonne, afin que ce soit bien pour toi, et pour tes enfants après toi, pour toujours, quand tu feras ce qui est bon et juste aux yeux de D. »
(DEVARIM 12,25)

Cette semaine, nous lisons la Paracha Réé, comme dans la plupart des parachyot du dernier livre de la Torah, Moshé donne ses recommandations aux Bné Israel, avant que le peuple entre en Israel.


Rashi explique le verset en entête : “ce qui est bon et juste aux yeux de D.”
bon = aux yeux du Ciel (de D.)
juste = aux yeux de l’homme.


En fait Rashi a repris les paroles de Rabbi Aqiva à la guemara Mena’hot 81b. Celui-ci n’a pas hésité à “corriger” le sens premier du verset. En effet, la Torah parle de  “ce qui est bon et juste aux yeux de D.”, et Rabbi Aqiva, va préciser que ce qui est juste, c’est aux yeux de l’homme.


Le Torah Temima tente d'expliquer ce qui a poussé Rabbi Aqiva à faire cette dracha.
Comme on l’a vu lors de la création du monde, le qualificatif “bon” n’est donné que lorsque la chose est terminée.
Le problème pour l’homme, c’est que son jugement peut être erroné. Ce qui paraît bon aujourd’hui, ne sera peut être pas bon demain. Le mot “bon” n’est donc pas adapté à l’humain, puisque “bon” semble être définitif, absolu.


La Torah utilise donc le qualificatif “yachar” = juste, droit, pour qualifier ce qui est propre à l’homme. En effet, ce n’est pas définitif. Ce que l’on demande à l’homme, c’est d’être droit. Ce que l’on va lui reprocher c’est de faire des zigzags.
On ne peut pas lui reprocher de se tromper. Parfois, le bon, vu par l’humain, va changer. En revanche, on lui reprochera de ne pas être droit, de ne pas être cohérent, de se mentir.

CHABBAT CHALOM
Stéphane Haim COHEN