Ree 5781

« Regarde, Je place devant vous la bénédiction et la malédiction»
(DEVARIM 11,26)


Cette semaine, nous lisons la Paracha Réé, comme dans la plupart des parachyot du dernier livre de la Torah, Moshé donne ses recommandations aux Bné Israel, avant que le peuple entre en Israel.
La paracha commence par nous donner le choix. Nous avons le choix entre le droit chemin et le chemin tordu. C’est à nous de choisir.


La bénédiction, c’est le verset suivant qui la décrit : c’est accomplir les commandements divins :
“La bénédiction quand vous écouterez les commandements de D.” (DEVARIM 11,27)


La malédiction, le verset d’après la précise : lorsque nous n’écoutons les commandements de D.
Ne pas écouter les commandements de la Torah, c’est la malédiction. Le verset continue en disant “et vous vous détournez du chemin que je vous ordonne ce jour, en allant après des dieux étrangers ” (DEVARIM 11,28)
Le Sifri commente ici que celui qui reconnaît l’idolâtrie, c’est comme s’il refuse toute la Torah. En effet, le verset parle des commandements divins, et enchaîne sur l’idolâtrie. (Torah temima)
On comprend ainsi que l’objectif de la Torah est de nous éloigner de l’idolâtrie.

 

Mais ce n’est pas tout. L’étape d’après, c’est le verset qui suit :
“Et ce sera quand D. t’amènera vers la Terre …” (DEVARIM 11,29).
Le Sifri précise par le mérite de la mitswa, le rejet de l’idolâtrie, nous méritons d’entrer en Israel.


Et la Torah semble se répéter :
“quand vous passerez le Jourdain pour hériter de la Terre … Vous serez attentifs pour accomplir tous les décrets et toutes les lois, que Je vous présente aujourd’hui” (DEVARIM 11,31-32)
Avant l’entrée en terre d’Israel, on nous demande de respecter les lois de la Torah. Après l’entrée en Israel, on nous demande de respecter les lois de la Torah !

Moshé s’adresse au peuple d’Israel et veut lui faire comprendre que nous ne sommes pas une nation comme les autres. Si nous voulons mériter la Terre qui nous est offerte, il faut la mériter. Le peuple Juif n’est pas raciste. Le peuple juif n’est pas nationaliste. La condition pour exister en tant que peuple sur sa terre, c’est la nécessité de fonder une société juste, c’est la nécessité de mettre fin à l’idolâtrie, c’est la nécessité de respecter les lois de la Torah.
Et l’idolâtrie, il ne faut pas croire que c’est juste se prosterner devant un arbre ou une statue. L’idolâtrie c’est ne pas placer D. au centre de sa vie. Chacun à son niveau est donc concerné. Chacun doit profiter des commandements divins à accomplir, pour placer D. au centre de ses préoccupations.

CHABBAT CHALOM


Stéphane Haim COHEN