Réé 5779

« Tu n'en mangeras pas [du sang] afin que ce soit bien pour toi et tes enfants après toi, quand tu feras ce qui est droit aux yeux de l'Eternel »
(DEVARIM 12,25)

Cette semaine, nous lisons la Paracha Réé, comme dans la plupart des parachyot du dernier livre de la Torah, Moshé donne ses recommandations aux Bné Israel, avant que le peuple entre en Israel.

Moshé veut que les bné Israel continuent à vivre dans la Torah. Dans le désert c'était simple, le méchant est puni, le juste récompensé. Les miracles, c'est au quotidien qu'on les voit.

Et comme me l'a rappelé un proche, même si l'entrée en terre sainte sera accompagnée de miracles, c'est sans aucune mesure avec le temps du désert.
Dans le désert les bné Israel étaient des enfants. Si l'enfant se comporte bien, il gagne un bonbon, s'il se comporte mal, il prend un coup de bâton (c'est une image!). Maintenant, au sortir du désert, les enfants ont grandi, ils sont devenus adolescents. On leur explique donc, que s'ils veulent connaître le bien, ils doivent continuer à respecter les commandements de la Torah.

Le verset en entête nous dit qu'il ne faut pas manger le sang des animaux, afin que ce soit bien  pour « toi, et tes enfants ». En respectant l'interdit de la Torah, je me protège, et je protège mes enfants.

Sur le verset en entête, Rashi, rapporte la guemara Makot 23b : si déjà on me récompense pour le respect d'un interdit de consommer le sang des animaux, ce qui est dégoûtant, à plus forte raison, que je serai récompensé pour le vol ou les lois des relations (sexuelles) interdites, qui sont tentantes pour la nature de l'homme.

A l'orée du mois de Eloul, le Torah Temima nous apporte un éclairage d'actualité sur ce passage de Makot 23b. En effet, la guemara souligne que celui qui respecte des interdits en luttant contre ses tendances naturelles, aura des mérites pour lui, ses descendants, les descendants de ses descendants, jusque la fin des générations.
Le Torah Temima précise que cela fait référence à celui qui va dominer ses penchants, à l'instar de Yossef qui a fui la faute avec la femme de son maître.
La facilité pour Yossef, c'était de fauter. Mais Yossef a protégé ses yeux de voir la faute, c'est pour cela que lui et sa descendance seront protégés du mauvais œil.

Le principe et clair, si les parents font des efforts, pour respecter un commandement, s'ils agissent contre leur nature pour se conformer aux lois de la Torah, alors les enfants, sont marqués. Ces efforts, seront ainsi « inscrits dans les gênes des enfants ». Tout ce qui se fait avec des efforts, cela fait du bien à soi-même, et cela marque l'entourage.

Celui qui lit une guemara et qui la comprend, c'est bien. Mais celui qui se casse la tête, pour comprendre 5 lignes de guemara, aura un plaisir beaucoup plus grand lorsqu'il aura compris. Et l'effort qu'il a fait se ressentira aussi dans le futur : il se souviendra bien plus longtemps de ce qu'il a étudié.
Tout se qui se fait avec des efforts procure un bonheur à soi-même, mais aussi à l'entourage. On montrera ainsi, l'importance apportée à la chose.

Chabbat Chalom
Stéphane Haim COHEN,