VAYICHLA’H 5780

« ...Et son père le nomma Binyamine »»
Berechit (35,18).


Au début de la Paracha Vayichla’h, Yaaqov se prépare à retrouver son frère Esaw. Rappelons la façon dont ils s’étaient séparés dans la paracha Toledot : Esaw voulait tuer son frère Yaaqov suite à l’épisode de la bénédiction d’Isaac.
Cette paracha présente donc la rencontre entre Yaaqov et Esaw. Puis ce sera l'épisode de Dina avec Che'hem, le fils de 'Hamor. A la 6è montée, on trouve la naissance de Binyamine. Yaaqov le nomme car  Ra'hel décède en accouchant.

Rashi explique que Binyamine, c'est le fils du sud. En effet, Yamine, c'est le sud (et pas que la droite, pas d'allusion politique !). En effet, dans le Tehilim 89,13, on a « Tsafon VeYamine » Nord, et Sud.
Yaaqov, a nommé son fils Binyamine, parce que c'est le seul à être né au Sud. Le Sud, c'est Canaan de l'époque. C'est la terre promise.
En effet, la terre sainte est au sud de Aram Naarayim, d'où venait Yaaqov.

Le Torah Temima commente la guemara Sota 36b qui dit que c'est la seule fois où la Torah écrit BiNYaMINe avec 2 youd. En effet, les autres fois, le youd de la fin, est omis.
C'est pour insister sur le mot YaMINe, le sud.
Mais les autres fois, comme on sait comment se prononce le nom Binyamine se prononce, alors la Torah omet le second Youd. On retrouve souvent ce procédé pour l'écriture des noms. D'ailleurs, le Torah Temima rapporte que même pour écrire les actes de divorce, on écrit Binyamine, sans le second Youd.

Le Torah Temima continue en expliquant la drôle de façon de la sage femme de rassurer Ra'hel quand elle accouche. Elle lui dit, n'aie pas peur car c'est aussi un fils. Le Torah Temima dit que cela fait référence à la guemara Nida 31a.
On y apprend que les douleurs pour donner naissance à une fille sont plus importantes que pour un garçon. Or, Ra'hel souffrait terriblement. Mais Ra'hel souhaitait aussi très fort avoir un autre garçon. Son premier fils avait été nommé Yossef, en guise de prière : que D. m'ajoute (= yossef) un autre fils.
La sage femme annonce à Ra'hel, que malgré les douleurs intenses, c'est encore garçon.

CHABBAT CHALOM