Vayiqra 5780

 
"Parle aux enfants d'Israel en disant : quand une personne fautera par inadvertance … "
(VAYIQRA 4,2)

Nous commençons cette semaine, le troisième livre de la Torah, le livre de Vayiqra, appelé "Le Lévitique", car il a pour thème principal le service de D. (au Temple ou dans le Michkan ) qui était effectué par la tribu des Lévi. Cette tribu inclut les Léviim mais aussi les Cohanim.

La première paracha du Lévitique, Vayiqra, est consacrée aux offrandes/sacrifices. En effet, il n’y a pas de mots en français pour traduire le concept de « korbane ».
Dans le désert avec le Michkan, puis plus tard avec le Temple, on apportait des offrandes.

Le verset en entête nous parle d'une faute par inadvertance : 'HeTH. A titre d'exemple, celui qui profane chabbat de façon intentionnelle, sans témoins, aura la peine de retranchement. Il se coupe du peuple : KaReTe. C'est le Ciel qui punit.
En revanche, celui qui profane chabbat par inadvertance, devra apporter un sacrifice 'HaTaTe (à l'époque du Temple). Ainsi celui qui cuit une viande pendant chabbat, alors qu'il pensait qu'on était dimanche faute par inadvertance. De même celui qui presse des raisins pour en faire du vin pendant chabbat, alors qu'il ne savait que c'était interdit, faute par inadvertance.

Mais pourquoi punir celui qui a fauté sans le faire exprès ?

Pourquoi celui qui faute par inadvertance doit il se repentir ?

La Torah, nous apprend ici que c'est trop facile de dire, j'ai mal agi sans le vouloir. J'ai fauté, mais ce n'était pas moi, c'est pratique !
La Torah veut me faire comprendre que je suis responsable.
Et je suis aussi responsable de mon inconscient. Certains parleraient « d'actes manqués ».
Un homme doit être suffisamment maître de lui pour que, en pleine conscience, il puisse devenir maître de son côté animal enfui en lui.
L'homme doit faire l'effort de se connaître, d'explorer tous les recoins de sa personnalité. Il doit diriger les projecteurs sur les endroits sombres de son moi.

 
Chabbat Chalom

Stéphane Haim COHEN