Balaq 5783
“... Car, je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit.” Bamidbar (22,6)
Cette semaine, en Israel, nous lisons la paracha Balaq. En dehors d’israel, 2 parachiot sont lues : ‘Houqat et Balaq, ainsi le retard sera rattrapé. Pour ceux qui le souhaitent, voici un commentaire sur ‘Houqat.
BALAQ, c'est le nom du roi de Moav qui avait décidé de s'en prendre aux Bné Israel, dans le désert. Cependant, il avait remarqué que la manière forte ne fonctionne pas, puisque les Bné Israel gagnaient leurs guerres de manière surnaturelle.
Balaq décide donc de demander de l'aide à Bilaam, qui est un prophète des nations, et qui va être chargé de maudire les Bné Israel.
Mais Bilaam échouera dans sa mission : il ne parviendra pas à maudire les Bné Israel, au contraire, il les bénira.
Cette semaine, j’ai eu du mal à trouver de quoi écrire… Et ce matin, un ami avec qui j’étudie régulièrement, m’a présenté une idée qui m’a tout de suite intéressé.
Balaq mandate des émissaires qui devront recruter Bilaam. Que doivent-ils dire à Bilaam ?
“... Car, je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit.” Bamidbar (22,6)
Ils reconnaissent que Bilaam a des dons. Il sait bénir et il sait maudire …. mais pourquoi vont-ils demander à Bilaam de maudire les Bné Israel ? Ils auraient pu plutôt lui demander de bénir le peuple de Moav !
Pourquoi lui demander d’intervenir pour faire chuter les autres, n’était-il pas plus efficace de demander une bénédiction protectrice pour soi-même ?
Le Siforno répond que Bilaam ne sit pas forcément bénir, il ne sait que maudire… ou calculer les moments propices à la malédiction. Si les envoYés lu dIsent qu’il sait bénir, C’est uniquement pour le flatter. C’est toujours plus facile de dire du mal que dire le bien !
On pourrait aussi comprendre que Bilaam sait bénir et sait maudire. Et pourtant, ils cHoisissent la malédiction sur les Bné Israel. La haine envers le peuple juif est trop forte. Balaq préfère abaisser l’Autre plutôt que de s’élever.