Balaq 5782
"D. dit à Bilaam : tu n’iras pas avec eux, tu ne maudiras pas le peuple, car il est béni"
(BAMIDBAR 22,12)
Cette semaine, nous lirons la paracha BALAQ.
En dehors d'Israel, on lit la paracha ‘Houqat. Ici un commentaire envoyé la semaine dernière.
BALAQ, c'est le nom du roi de Moav qui avait décidé de s'en prendre aux Bné Israel, dans le désert. Cependant, il avait remarqué que la manière forte ne fonctionne pas, puisque les Bné Israel gagnaient leurs guerres de manière surnaturelle.
Balaq décide donc de demander de l'aide à Bilaam, qui est un prophète des nations, et qui va être chargé de maudire les Bné Israel.
Mais Bilaam échouera dans sa mission : il ne parviendra pas à maudire les Bné Israel, au contraire, il les bénira.
Rabbénou Be'hayé pose une question qui peut sembler évidente.
Comment est-il possible qu'un être humain ait la faculté de changer la volonté divine ?
Et, en plus, si Bilaam n'a pas le pouvoir d'interférer, pourquoi D. ne veut donc pas que Bilaam maudisse les Bné Israel ? Laissons le parler ! Pourquoi museler Bilaam ?
Plus généralement, comment comprendre le concept de malédiction ?
Bilaam était un prophète des nations. Qu’est-ce qu’un prophète ? C’est une personne qui analyse la situation et qui, grâce à ses capacités, prévoit le futur. Il a tellement compris le présent, que le futur devient clair. De la même façon qu’un homme sait que lorsqu’il lache une pomme, quelques instants après la pomme sera sur le sol, un prophète voit le présent, et maîtrise les liens de causalité entre les différents évènements. Il sait donc prévoir.
Pour être un bon prophète, il faut donc bien voir le présent. Il faut savoir voir.