Vayiqra 5781

" Il appela Moshé, D.ieu lui parla …"
(VAYIQRA 1,1)

Nous commençons cette semaine, le troisième livre de la Torah, le livre de Vayiqra, appelé "Le Lévitique", car il a pour thème principal le service de D. (au Temple ou dans le Michkan) qui était effectué par la tribu des Lévi. Cette tribu inclut les Léviim mais aussi les Cohanim.

Nous nous rapprochons de Pessa’h, qui commencera dans une semaine, à l’issue du chabbat de la paracha Tsaw.

La première paracha du Lévitique, Vayiqra, est consacrée aux offrandes/sacrifices. En effet, il n’y a pas de mots en français pour traduire le concept de « korbane ».
Dans le désert avec le Michkan, puis plus tard avec le Temple, on apportait des offrandes.

Le RambaM dans le Moré (le Guide), nous explique que la Torah a institué les sacrifices pour nous éloigner des cultes idolâtres.

Même si le peuple a grandi en Egypte, même si le peuple est né dans l’idolâtrie, on peut s’en sortir.

Au début de la Hagada de Pessa’h, nous disons “à l’origine, nous étions idolâtres”.

Pessa’h, la fête de la sortie d’Egypte, nous fait comprendre que les acquis de naissance ne sont pas insurmontables. On peut s’en sortir. L’Egypte MiTSRaiM, vient du mot MeTSaR, limite, TSaR, étroit.
Chacun peut sortir de ses propres limites. L’homme ne naît pas limité. Il peut s’en sortir.
PESSA’H, c’est le SAUT. C’est l’homme aussi qui peut sauter, pour sortir de son état initial.
Comme dit le poète “Envole moi, loin de cette fatalité qui colle à ma peau”.

Les sacrifices, les offrandes au Temple, ont constitué ainsi un moyen pour comprendre que l’on ne naît pas fini. L’homme peut et doit grandir.

L’étude de la Torah, la pratique des mitswot me permettent de comprendre que l’homme est libre de s’affranchir de ce qui est inné. Pessa’h est la fête qui va m’aider à comprendre que l’on peut tout remettre en question, même ce qui est inné.
Si je veux, je peux me changer, je peux dépasser mes limites pour me rapprocher de l’Infini.

Chabbat Chalom

Stéphane Haim COHEN