Nasso 5781

" Recense [Nasso] les fils de Guerchone, eux aussi, ..."

 

(Bamidbar 4,22).
Cette semaine, nous lisons la paracha Nasso.
La paracha Nasso présente de nombreux sujets :
    • Le compte des Léviim
    • Le traitement des personnes impures (Zav ou tsaraat)
    • Ce que l’on doit faire si quelqu’un a commis un détournement en profitant d’un objet consacré au service divin
    • La femme sota qui est soupçonnée car elle s’est isolée avec un autre homme que son mari
    • Le nazir, celui qui fait un certain vœu pour se rapprocher de son Créateur
    • La bénédiction de Cohanim
    • L’inauguration du Michkan (Temple du désert), et les princes des tribus qui apportent pendant 12 jours 12 offrandes identiques.

Nasso cela signifie “recenser, compter”. C’est aussi le même mot qui veut dire “élever”. C’est aussi le même mot qui est la racine du mot mariage = NiSSouIM
C’est l’occasion pour moi de lire la paracha au regard du mariage …. un heureux évènement me touche de près, semaine prochaine SDV.


Le début de la paracha présente les différentes familles de la tribu de Lévi. Chacun a son rôle, chacun compte.
Comme dans un couple, l’homme et la femme sont égaux, mais chacun a sa place. Il y a égalité, même s’il n’y a pas identité. De la même façon que dans le peuple, il y a des cohanim, des leviim, et des israelim, tous sont égaux, même si les rôles ne sont pas identiques.


La paracha parle ensuite de la Tsaraat, rapidement. C’est la maladie de peau qui a pour cause la médisance. Dans un couple, si on veut s’élever, il faut savoir tenir sa langue. Envers son conjoint, et envers les autres.


Le passage de la Sota nous montre l’aspect essentiel de la confiance dans le couple. La Torah a mis en place une procédure pour lever les doutes d’adultère, et retrouver la confiance perdue.
La confiance, c’est le ciment du couple. Si je veux faire UN avec le partenaire, qui est d’abord un Autre, alors la confiance est essentielle.


Le sujet suivant, c’est le nazir. C’est une personne qui a décidé de se priver de vin, de ne plus se couper les cheveux, de ne pas s’impurifier. Le nazir se crée des obligations supplémentaires. Le nazir connaît certains problèmes, cela peut être un moi sur-dimensionné. Il veut donc s’imposer de nouvelles barrières. Comme le nazir qui s’était trouvé trop beau, en se regardant, dans le reflet de l’eau d’un puits. Il craignait que ses mauvais penchants le fassent plonger. Il a décidé de devenir nazir pour dompter son moi.


Le couple c’est le lieu pour dompter son moi. Au contact de l’autre, si mon moi est sur-dimensionné, je cours à la catastrophe. L’autre c’est une chance qui va me permettre de grandir en maîtrisant mon moi.
Si j’ai conscience que l’Autre est une chance pour moi, alors de jour en jour, je serai meilleur pour l’Autre. Je m’accomplirai en même temps. C’est un long chemin. Mais c’est un chemin fabuleux. Quoi de plus beau que de construire et de se construire ensemble !


Alors un tel couple mérite la bénédiction des Cohanim, qui se termine par la paix le Chalom. Sans le chalom, toutes les bénédictions disparaissent.
Souhaitons à tous la paix dans le couple… Mais cela ne tombe pas du Ciel. Souhaitons-nous donc de faire les efforts pour mériter le Chalom !
Ainsi nous aurons le mérite de Créer un sanctuaire, un michkan comme celui qui est inauguré à la fin de la paracha. Au sein du couple, avec le chalom, c’est la présence de D. qui réside.


Chabbat Chalom

Stéphane Haim COHEN