Berechit 5783 - La quête du UN
« C’est pourquoi l’homme abandonnera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et ils ne feront qu’une seule chair. »
(Berechit 2,24)
Besimana Tava … j’espère que je ne raconterai pas de bêtises!
Nous venons de terminer les fêtes du mois de Tichri. Le quotidien revient. La joie des fêtes est derrière nous, que faut-il faire pour transformer la joie intense des fêtes en une plénitude qui dure ?
Nous recommençons la Torah avec Berechit, la création du monde. Au début, il n’y avait rien.
D., le D. Un a créé le monde ex-nihilo en 6 jours.
A plusieurs reprises, dans la paracha, on voit l’opposition unité - dualité.
Le 2è jour de la création, D. sépare les eaux d’en haut et celles d’en bas. Il y a séparation, plus d’unité. C’est le seul jour où la Torah n’écrit pas “D. a vu que c’était bon”. La dualité n’est pas agréable.
Le 6è jour, D. crée l’homme à son image, et la Torah écrit à propos de la création de l’homme : “mâle et femelle Il les a créés”. Rashi sur ce verset rappelle le midrach qui dit que l’homme créé était unique, et avait 2 visages, l’homme au recto, la femme au verset (ou inversement). On comprend ici qu’au début, l’homme et la femme font un. Ce n’est qu’ensuite qu’ils seront séparés.
Un peu plus loin dans la paracha (verset en entête), la Torah nous montre le chemin pour retrouver l’unité. L’homme et la femme feront UN. On pourra tenter ainsi de retrouver l’homme unique originel.
Au chapitre 3, c’est la faute originelle. Le serpent qui représente le mal, est à l’origine extérieur à l’homme. Avant de fauter, l’homme se servait de la raison, désormais, il s’intéresse à ce qui est “agréable aux yeux”. A l’origine l’homme raisonne, il ne s’intéresse uniquement à la vérité et fuit le mensonge. Désormais, ses yeux l’induisent en erreur. L’homme va s’intéresser à l’agréable. A l’origine, l’homme était un. Désormais, il sera le lieu de lutte entre la raison et la passion, le bon penchant et le mauvais penchant.
L’homme a intégré cette dualité. L’homme est sujet à des envies, il va donc connaître la sensation de manque, que lui crée son mauvais penchant. L’objectif sera de retrouver l’unité intérieure originelle : avec la raison, le bon penchant doit prendre le dessus. L’homme peut grandir et décider de plus être l’esclave de ses envies, de ses pulsions, de son mauvais penchant, de sa face sombre.