Le'h Le'ha - Entre gris clair et gris foncé
« D. dit à Avram : Vas pour toi [hors] de ta terre, de l’endroit où tu es né, de la maison de ton père vers la terre que je te montrerai »
Berechit 12,1
Après les échecs que les hommes ont générés depuis la création du monde (la faute de Adam et ‘Hava, la génération du déluge, celle de la Tour de Babel), un homme apparaît dans la Paracha de cette semaine. C’est un homme hors du commun, c’est Avraham (Nous l’appellerons ainsi, bien qu’au début de la paracha, il soit nommé Avram).
Cet homme est exceptionnel :
Grâce à son intelligence et à son discernement il va découvrir D.
Avraham notre père, notre ancêtre, va diffuser le message du D. UN.
Sa vie est une suite d’épreuves. A 75 ans, des dizaines d’années après qu’il ait découvert D., il va entendre la voix du maître du monde. D. lui dit de partir, de devenir un migrant, de quitter ses repères, pour aller vers l’inconnu.
En arrivant en Canaan, il connaîtra la famine, et devra partir en Egypte.
Le Rav Zacks a écrit sur notre paracha un commentaire dans Sig Vesia’h. Il l’a nommé “Nuances de gris”. Moi, je préfère “entre gris clair et gris foncé” en référence au poète.
Il rapporte le Ramban qui se montre critique envers Avraham:
Sache qu’Avraham a commis une grande faute. Il a suscité chez Sarah la peur en descendant en Egypte. La peur de la famine, la peur qu’on le tue pour prendre Sarah. Il aurait dû avoir confiance en D. qui est tout puissant. C’est à cause de ce comportement que la descendance sera exilée en Egypte, dans les mains de Pharaon.
Le Ramban pense qu’Avraham aurait dû rester en Canaan et compter sur D. Il a non seulement quitté la terre promise, mais il a aussi conseillé à son épouse Sarah de mentir en faisant passer Avraham pour son frère.