« Écoutez, cieux, je vais parler; et que la terre entende les paroles de ma bouche. »
(DEVARIM 32,1)
La paracha Aazinou, que nous lirons Chabbat est un chant dans lequel Moshé prend le ciel et la terre à témoin. Les Bné Israel n’ont plus qu’à bien se tenir.
Moshé les avertit. Est-ce ainsi que l'on doit se comporter avec D.
“Est-ce envers D. que vous agirez ainsi ? …. N’est-il pas ton père acquéreur …” (Devarim 6,2). Est-ce ainsi qu’on est reconnaissant avec D. ? Nous lui devons tout ! Devons-nous vraiment nous comporter comme des ingrats ?
Kippour est derrière nous. Soukot, c’est lundi soir ! Pouvons-nous si facilement oublier la proximité de Kippour ? Pouvons-nous si facilement oublier que D. nous comble chaque année de tous Ses bienfaits. Le premier de tous, c’est la vie.
Pour ne pas oublier la proximité de Kippour, nous avons Soukot. Le ciel et la terre pourront être nos témoins. Nous aurons les pieds sur terre, et la tête sous le feuillage de la souka qui laisse entrevoir le ciel.
Yom Kippour doit me permettre de créer un élan. Après avoir fait techouva, après avoir pris conscience de mon imperfection, je peux décider de choisir le bon chemin.
Mais parfois, le quotidien revient vite. Le travail, la maison, les occupations, les mauvaises habitudes... La Torah me donne la possibilité de faire un stage dans la souka. 7 jours pour vivre dans une maison précaire.
Je dois en fait comprendre que tout ce que j’ai, tout ce que je suis, c’est du bonus. Je n’ai rien à exiger. On ne me doit rien.
Je peux décider de continuer à penser que Je suis le centre du monde. Dans ce cas je me focaliserai sur ce qui manque : le confort matériel, le respect que l’on doit m’accorder, …. Mais en passant par la souka, je vais peut être ancrer en moi, que toute la vie est un cadeau. Je dois comprendre que les autres qui ne pensent pas comme moi ont aussi le droit au respect. Même si j’ai l’impression que l’autre me blesse, je dois garder mon calme, on ne me doit rien.
Soukot, c’est la fête de la joie. La Torah me demande précisément à Soukot d’être joyeux. Si je considère que tout ce que j’ai ou que je vis, c’est du bonus, alors il ne manquera rien… et je serai heureux !
Chabbat Chalom
‘Hag Samea’h
Stéphane Haim COHEN
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