«Et vous mettrez ces paroles sur vos coeurs … »
(DEVARIM 11,18)
Cette semaine, nous lisons la Paracha Eqev, comme dans la plupart des parachyot du dernier livre de la Torah, Moshé donne ses recommandations aux Bné Israel.
Le 9 Av est passé, beaucoup d’entre nous sont en vacances, sans contraintes, mais nous ne devons pas oublier de nous comporter en adulte.
De même dans le livre de Devarim, Moshé veut faire comprendre aux Bné Israel, qu’ils sont devenus adultes.
Fini le temps des miracles, fini le logé, nourri, blanchi… il faut maintenant retrouver les lois de la nature et l’installation en Israel.
Il va falloir faire des efforts. Travailler la terre dont les pierres sont dures comme le fer. La grandeur, ce n'est pas de se baisser pour ramasser la manne. La grandeur ce n'est pas d'ouvrir les oreilles et d'écouter les paroles de Torah.
La grandeur c'est de faire des efforts pour travailler la terre. La grandeur, c'est de se casser la tête pour comprendre la Torah.
Le verset en entête est issu du 2è paragraphe du chema. Vendredi soir dernier, le Rav a fait une dracha et a comparé 2 versets qui semblent se ressembler : l’un dans le premier paragraphe du chema, et l’autre dans le second.
A la 6è montée de Vaet’hanan, nous avons lu : “Et ces paroles ci, que Je t’ordonne aujourd’hui seront sur ton coeur” (Devarim 6,6). C’est issu du premier paragraphe du Chema. Le targoum Yonatan traduit :
וִיהוֹן פִּתְגָמַיָא הָאִלֵין דַּאֲנָא מְפַקֵיד יַתְכוֹן יוֹמָא דֵין כְּתִיבִין עַל לוּחַ לִבְּכוֹן
“Et ces paroles que je t’ordonne ce jour, seront écrites sur le tableau de ton coeur”.
Cette semaine, voici ce que nous dit le verset Devarim (11,18) issu du second paragraphe du Chema :
«Et vous mettrez ces paroles sur vos coeurs … »
La signification des 2 versets semble proche. Il faut inscrire dans nos coeurs les paroles de Torah.
Ce n’est pas tout d’étudier il faut graver ces paroles en nous.
Le Rav a expliqué qu’il y a 2 méthodes pour intégrer en nous les paroles de Torah et ne plus les oublier.
1/ Il faut mettre ses paroles sur notre coeur. Il faut réviser, et répéter, sans cesse, pour ne pas oublier. C’est le sens du verset de notre paracha (dans le Véaya, second paragraphe du chema) : “Vous mettrez…”
Et répétant, en faisant l’effort, alors on n’oubliera pas.
2/ Il existe une seconde méthode. Lorsque la parole de Torah est claire dans notre esprit, lorsque l’on voit le cheminement devant soi, du début à la fin, alors la chose est tellement logique que l’on ne peut plus l’oublier. Est-ce que l’on peut oublier que celui qui va sauter dans une piscine va se mouiller ? Et bien non, c’est tellement logique, naturel, c’est tellement une évidence, qu’on ne peut pas l’oublier.
Pour les paroles de Torah, c’est la même chose. Si l’on parvient à faire un avec les paroles de torah, en en découvrant la logique, alors, on n’a plus besoin d’exercices de mémoire. La Torah devient tellement claire qu’elle est intégrée en nous.
C’est la mémoire idéale. La Torah devient tellement logique et belle qu’elle fait partie de nous. C’est le sens du verset, traduit par le Targoum Yonatan : Les paroles seront écrites (naturellement) sur le tableau de votre coeur. Plus besoin de mettre et remettre. Elles seront directement gravées.
Le premier paragraphe, c’est la mémoire idéale. Le second paragraphe est la mémoire que l’on travaille pour tenter ensuite d’atteindre l’idéal.
Chabbat Chalom
Stephane Haim Cohen
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