" Et Avraham était vieux, il avançait dans les jours…"
(BERECHIT 24,1)
Le début de la paracha ‘Haye Sarah est consacré à l’achat du terrain de Ma’hpela par Avraham. Ce lieu, est celui où Adam et ‘Hava sont enterrés, et c’est aussi celui où reposent : Avraham et Sarah, Yts’haq et Rivka, Yaaqov et Léa.
Puis la paracha présente le passage où Avraham charge son serviteur, Eliezer, d’aller chercher une épouse pour son fils Yts’haq.
Le admour de Slonim, dans Netivot Chalom, nous rappelle une question flagrante sur le verset en entête. Pourquoi précise-t-on qu'Avraham avançait dans les jours, si on nous dit avant qu'il était vieux. Et inversement. En clair pourquoi une telle redondance ?
Il continue à questionner, pourquoi sur Avraham, il est écrit « Et tu seras la bénédiction » ?
Pourquoi la première bénédiction de la amida rappelle Avraham, Its'haq et Yaaqov, mais on termine cette bera'ha par « Maguen AVRAHAM ». On scelle cette première bénédiction par une référence unique à Avraham, pourquoi ?
Le Netivot Chalom rappelle que le monde est construit sur la bonté. D. nous laisse de la place sur ce monde par Sa Bonté.
Quand l'homme fait des actes de bonté, ce ne sont pas uniquement de simples mitswot. En faisant un acte de bonté, je tente de me rapprocher de D., parce que je vais tenter de Lui ressembler.
Avraham avançait dans les jours, car ses jours comptaient:sa vie était remplie d'actes de bonté, donc chaque jour était un vrai jour.
Avraham est la bénédiction, car la source de la bénédiction c'est la bonté.
La première bénédiction de la amida c'est « Maguen AVRAHAM » car, c'est le modèle pour se rapprocher de D.
Le verset en entête introduit la mission d'Eliezer qui va aller chercher une épouse pour le fils de Avraham : Yts'haq. Quel sera le critère de sélection de la jeune fille ? La bonté ! Elle devra donner à boire : à Eliezer et à ses chameaux.
Le verset en entête est aussi l'introduction du passage que l'on lit pour le marié, lors du chabbat 'Hatan. Le mariage est LE LIEU où doit s'exprimer la bonté. C'est avec le mariage que l'on va apprendre à donner et à être bon. Donner à l'autre, c'est ce qui rendra heureux, et qui nous rapprochera de D.
Chabbat Chalom.
Stéphane Haim COHEN