"Vous êtes les enfants de l’Eternel votre D. …."
Devarim 14,1
Cette semaine, nous lisons la Paracha Réé, comme dans la plupart des parachyot du dernier livre de la Torah, Moshé donne ses recommandations aux Bné Israel, avant que le peuple entre en Israel.
Le Meche’h ‘Ho’hma sur le verset en entête rapporte la discussion entre Rabbi Yehuda et Rabbi Meir.
Rabbi Yehuda explique que les Bne Israel sont considérés les enfants de D. uniquement lorsqu’ils écoutent les commandements divins. En effet, il interprète le fait que les versets soient juxtaposés. Et juste avant, le dernier verset du chapitre 13, nous dit : «Car tu écouteras la voix de l’Eternel ton D., que je t’ordonne aujourd’hui, et tu feras ce qui est droit aux yeux de l’Eternel ton D. » Devarim (13,19).
Rabbi Yehuda explique, si le peuple fait ce qui est droit aux yeux de D., alors, « vous êtes les enfants de D. ».
Rabbi Meir s’oppose, et pense que même s’ils ne respectent pas les commandements divins, les Bné Israel restent pour toujours les enfants de D. Les Bné Israel, même lorsqu’ils fautent sont appelés « les enfants du D. vivant » !
Pourquoi une telle différence de vue ? Pour Rabbi Yehuda, les fauteurs s’excluent et ne sont plus considérés comme le peuple de D., alors que pour Rabbi Meir ils restent toujours les enfants de D. !
Pour Rabbi Meir, est-ce vraiment juste ? Les Bné Israel fautent, et ils restent des enfants de D. ! Cela signifie-t-il que « l’on rase gratis » ?
J’espère que je ne vais pas dire de bêtises.
Lorsque le peuple faute, il doit être puni ! Alors peut être que la discussion entre Rabbi Yehuda et Rabbi Meir est de savoir quel est le type de punition le plus adapté.
Rabbi Meir pense qu’en fautant le peuple sera puni comme un fils. Si un père voit son fils mal se comporter dans la rue, il va le punir. Si ce même homme voit un enfant qui n’est pas le sien mal se comporter, il ne va pas forcément réagir. Un homme punira son fils, pour tenter de le remettre dans le droit chemin. L’homme qui faute, si D. le considère comme un fils, sera donc plus sévèrement puni ! Tout au long de l’histoire, on peut voir de la sorte les souffrances que notre peuple a subies.
Rabbi Yehuda pense peut être que l’indifférence, c’est pire que les punitions et les épreuves. Si un fils faute, il faut peut être à un certain moment ne plus y accorder d’attention. La pire des punitions, c’est l’indifférence.
Ainsi le fils fauteur réalisera peut-être qu’il s’est fourvoyé.
En tout état de cause, que ce soit pour Rabbi Yehuda, que pour Rabbi Méir, il reste toujours la possibilité de revenir vers D. et de se corriger.
A l’orée du mois d’Eloul, prenons conscience, que nous sommes responsables devant D. Faisons les efforts nécessaires pour nous comporter comme de bons enfants !
Chabbat Chalom
Stephane Haim Cohen