VAERA 5779

« Et, Moi [D.], J'endurcirai le coeur de Pharaon...»
Chemot (7,3).

La paracha de la semaine expose le début du processus de la libération des Bné Israel d’Egypte.
Ainsi, dans Vaera nous trouvons les sept premières plaies (sur 10) qui ont frappé les Egyptiens, avant la fin de l’esclavage des Bné Israel.

Le Meche'h 'Ho'hma explique le verset en entête. Il rappelle que l'Egypte était La Puissance mondiale de l'époque. Un peu comme l'Espagne avant l'inquisition, ou les Etats Unis de nos jours.
L'Egypte, c'était la nation éclairée, la puissance économique et intellectuelle. En faisant sortir les Bné Israel d'Egypte et en multipliant les miracles, on est ainsi certain que toute l'humanité aura pris conscience de l'existence de D.
Grâce aux miracles pour faire sortir les Bné Israel d'Egypte, celui qui le souhaite pourra reconnaître le D. un.

Et tout cela pourquoi ? Parce que Pharaon n'est pas reconnaissant.

Les Bné Israel étaient présents en Egypte car Yossef a sauvé l'Egypte. Pharaon veut oublier les bienfaits dont il bénéficie.

Pharaon aimerait s'être fait tout seul. Il aimerait dire que c'est par sa force, que l'Egypte est devenue la grande puissance. Mais ce n'est pas possible. Il y a un caillou dans sa chaussure. Les Bné Israel lui rappellent que c'est Yossef qui a créé la super puissance Egyptienne.

La tendance de l'homme c'est de se transformer en son propre dieu. En étant reconnaissant, l'on reconnaît que l'on ne s'est pas fait tout seul. En étant reconnaissant, on laisse de la place à l'autre… et ainsi on peut commencer à comprendre qu'il existe un Autre dont il faut tenter de se rapprocher.

Le Juif, étymologiquement déjà, est celui qui est reconnaissant. La Torah, nous dit même de se soucier de l'étranger car nous aussi avons été étranger en Egypte, malgré tout ce que nous y avons subi.

Le Juif, c'est celui qui accepte l'autre pour tenter grandir et qui lui en est reconnaissant.

 

CHABBAT CHALOM

Stéphane Haim COHEN