Vayera 5785

 «Peut-être y-a-t-il 50 justes ? … Le juge de toute la terre ne ferait-il pas la justice ?  » Berechit (18, 24)

VAYERA est La Paracha qui nous raconte plusieurs moments clés de la vie d’Avraham :
    • La visite des anges qui viennent annoncer que Sarah aura un fils
    • La négociation avec D. pour sauver les villes de Sodome et Gomorrhe
    • Le sauvetage de Loth et la destruction de Sodome et Gomorrhe
    • La rencontre avec Avimele’h
    • Sarah qui enfante Yts’haq, la brith mila de Yts’haq
    • Avraham qui doit renvoyer Ychmael
    • L’ultime épreuve : la ligature de Yts’haq.


Cette semaine, nous découvrons mieux celui qui est le fondateur de notre peuple. Lorsque l’on prie, on dit “réponds nous D. d’Avraham”.

C’est le fondateur du peuple juif. C’est lui qui a découvert D.

D. se dévoile à Lui, mais est-ce que cela suffit pour être grand ? D. s‘est aussi adressé à Noa’h, et pourtant ce n’est pas lui qui a été choisi pour fonder notre peuple.

En fait, Noa’h était un exemple. C’est un juste. Il aurait pu servir d’exemple pour toute sa génération. Mais cela n’a pas fonctionné.

Parfois, être un exemple n’est pas suffisant.

Avraham, dans notre paracha, nous fait entrer dans une autre dimension. Alors, bien évidemment, il a un comportement exemplaire. Mais il fait plus. Il décide de changer le monde.

Lorsqu’il reçoit des invités, c’est pour montrer, sans imposer, le droit chemin.

Lorsqu’il apprend que Sodome et Gomorrhe vont être détruits (verset en entête), il ne se résigne pas. Il intervient. Il veut changer le monde.

Le ‘Hessed (la bonté) est la principale vertu d’Avraham. Etre bon, c’est tenter d’aider le prochain, si je pense qu’il se trompe. Avraham pourrait dire, “moi je crois en D.” et les autres ont leurs propres croyances, laissons les tranquilles”. Et bien non, tout mais pas l’indifférence. Si je suis persuadé d’être dans le vrai, si j’aime mon prochain, je dois lui montrer qu’il se trompe. Tout ne se vaut pas.

Et lorsque Avraham voit des villes qui vont disparaître, il ne se résout pas à dire “chacun son mode de vie”. Il pense que l’on peut sauver ces âmes…

Et c’est pour cela qu’Avraham est devenu Avraham. Il a pris son destin en main, et a décidé d’agir pour changer le monde.

Alors c’est vrai que nous sommes tous des exemples pour quelqu’un d’autre. Nous devons en avoir conscience. Cela nous permet de progresser. Mais cela ne suffit pas. Nous devons faire plus. Chacun sur terre a une mission. Nous pouvons tous changer le monde !

Stéphane Haim COHEN

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