« Dina la fille de Léa sortit …»
(Berechit 34,1)
Au début de la Paracha Vayichla’h, Yaaqov se prépare à retrouver son frère Esaw. Rappelons la façon dont ils s’étaient séparés dans la paracha Toledot : Esaw voulait tuer son frère Yaaqov suite à l’épisode de la bénédiction d’Isaac.
Cette paracha présente donc la rencontre entre Yaaqov et Esaw. Puis ce sera l'épisode de Dina avec Che'hem, le fils de 'Hamor. A la 6è montée, on trouve la naissance de Binyamine. Yaaqov le nomme car Ra'hel décède en accouchant.
En ce moment je m’intéresse aux prédispositions, à l’héritage que l’on porte en soi dès la naissance si tant est qu’il existe.
Alors un proche m’a envoyé le Or Ha’hayim sur le verset en entête. On y lit que si Dina est sortie, c’est parce qu’elle est la fille de Léa. Il insiste : si c’était la fille de Ra’hel, jamais elle ne serait sortie. Le Or Ha’hayim explique : c’est la fille de Léa qui est quelqu’un qui sort, elle a donc donné naissance à une fille qui aura la même nature.
En clair, Dina a hérité des traits de caractère de sa mère. Mais est-ce juste ? Les enfants trinquent parce que les parents boivent ?
Alors si l’occident court après les richesses matérielles, c’est uniquement parce que l’ancêtre Esaw, en veut toujours plus ? N’a-t-il pas dit “j’ai beaucoup”, sous entendu, j’ai beaucoup, mais ce n’est pas assez ! JE veux encore plus !
Comment peut-on punir ou récompenser quelqu’un si les caractères sont hérités ?
Même si je n’ai pas de preuve, je suis persuadé que l’on n’hérite pas que des éléments physiques. On hérite aussi des prédispositions au niveau du caractère. L’éducation et l’environnement auront aussi un rôle essentiel pour forger le caractère. Il faut donc avoir conscience de notre héritage. Se connaître, c’est d’abord connaître son héritage. Ainsi, on pourra tenter de prendre la mesure de ses prédispositions, des tendances naturelles. Le travail à accomplir sera de tenter de trouver le juste milieu ! Et chacun est capable de le faire.
Mais l’héritage n’est pas qu’un fardeau. C’est aussi un énorme cadeau. Nos ancêtres nous ont légué des moyens de grandir, ils ont placé la barre très haut ! A nous d’en être digne et de réaliser notre potentiel !
Chabbat Chalom,
Stéphane Haim COHEN
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