Nous sommes aujourd’hui veille de Pessa’h, la recherche du ‘Hamets est terminée. Alors pourquoi ne pas mettre par écrit ce que je dirai demain ?
Tout d’abord, je tenterai de rappeler que Pessah est la fête de la liberté… et certains de nos frères sont privés de liberté. Ils sont otages de sanguinaires qui ont déversé leur folie meurtrière il y a plus de 6 mois.
La Hagada que nous lirons commence par raconter le Gnay, la souffrance des Bné Israel en Egypte. Ainsi, ensuite, quand on parlera des miracles, et de la libération, le contraste sera flagrant, et nous ressentirons mieux la gratitude que nous devons avoir envers D.
Un peu avant la fin de première partie de hagada (avant le repas), juste avant de commencer le Hallel, les psaumes de louanges, nous dirons : “A chaque génération, tout homme doit considérer comme s’il était lui-même sorti d’Egypte”.
Alors aujourd’hui, le gnay, les souffrances, on a l’impression de les connaître. Plus de 6 mois de guerre, des otages, des morts civils et militaires, des blessés, des amputés, des orphelins…
Mais notre sortie d’Egypte, elle est où ? Nos miracles, ils sont où ?
Alors il faut se rappeler que les 4/5è du peuple ne sont pas sortis d’Egypte. Seuls 20% ont cru aux miracles et ont vu les miracles ! Peut-être que malgré les souffrances, et bien les miracles sont bien présents. Peut-être que le 14 avril dernier, le 6 nissan, c’était le grand soir. La peur était palpable. Et pourtant 100% de réussite pour les interceptions. Alors qu’il y a toujours un petit pourcentage d’échec, sur 300 projectiles…. il y aurait pu avoir des dommages terribles. Et bien non ! D. nous a protégés. Il a donné aux scientifiques et aux soldats la clairvoyance !
De même, on ne le voit peut-être pas, mais nous avons peut-être échappé depuis le mois d’octobre à quelque chose de terrible… et cela aussi c’est un miracle.
Alors le gnay on l’a vu. Les peurs, les angoisses, font de nous des esclaves. Mais le message de Pessa’h est clair. Nous devons nous libérer. Il est possible de voir la lumière, si nous le souhaitons vraiment.
Pessa’h doit être l’occasion pour nous d’ouvrir nos yeux, de dire merci, … et de prendre nos responsabilités. Nous ne sommes plus des esclaves. L’esclave n’a pas d’espoir. Nous avons de l’espoir. L’esclave ne vit pas le temps. Il a oublié son passé, il n’a pas de futur, et son présent, il le fuit.
Nous devons être des hommes libres. Nous devons utiliser notre passé, pour nous fixer une direction. Si nous savons d’où nous venons, nous pouvons comprendre où nous devrons aller demain. Ainsi mon présent sera un vrai présent (un cadeau), car j’aurai décidé d’être présent : conscient de mes actes.
Pessa’H Cacher Ve Samea’h
Stéphane Haim COHEN
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