Aazinou 5783

« Écoutez, cieux, je vais parler; et que la terre entende les paroles de ma bouche. »
(DEVARIM 32,1)

La paracha Aazinou, que nous lirons Chabbat est un chant dans lequel Moshé prend le ciel et la terre à témoin. Les Bné Israel n’ont plus qu’à bien se tenir.
Moshé les avertit. Est-ce ainsi que l'on doit se comporter avec D.


“Est-ce envers D. que vous agirez ainsi ? …. N’est-il pas ton père acquéreur …” (Devarim 6,2). Est-ce ainsi qu’on est reconnaissant avec D. ? Nous lui devons tout ! Devons-nous vraiment nous comporter comme des ingrats ?
Kippour est derrière nous. Soukot, c’est dimanche soir ! Pouvons-nous si facilement oublier la proximité de Kippour ? Pouvons-nous si facilement oublier que D. nous comble chaque année de tous Ses bienfaits. Le premier de tous, c’est la vie.


Pour ne pas oublier la proximité de Kippour, nous avons Soukot. Le ciel et la terre pourront être nos témoins. Nous aurons les pieds sur terre, et la tête sous le feuillage de la souka qui laisse entrevoir le ciel.

Yom Kippour doit me permettre de créer un élan. Après avoir fait techouva, après avoir pris conscience de mon imperfection, je peux décider de choisir le bon chemin. A Yom Kippour, je peux décider de Me retrouver. Grâce à Yom Kippour, je vais faire UN avec moi-même. Je ne vis plus dans mes rêves, je sais ce que je vaux, je sais où je vais.

Il n’y a plus d’écart entre ce que je suis et ce que je voudrais être, la réalité me convient, la réalité m’est adaptée. Grâce à Yom Kippour les angoisses disparaissent car je me retrouve. L’angoisse, c’est le résultat de l’insatisfaction. Quand mes attentes diffèrent de la réalité, alors il y a angoisse, stress. Mon objectif doit être de comprendre que la réalité est une opportunité. Tous les défauts [que je crois percevoir] sont autant de chance !

Si on fait UN avec soi-même, alors on enchaîne avec la Souka. Tout le monde matériel, m’est indifférent. Une simple cabane suffit au bonheur. Je fais UN avec moi-même, je peux donc entrer dans la Souka et me rapprocher du D. UN. Pas besoin d’artifices, je sais qui je suis, je sais ce que je vaux, la souka me suffit.
Soukot, c’est la fête de la joie. La Torah me demande précisément à Soukot d’être joyeux. Si j’ai bien travaillé depuis le mois de Eloul, alors cette joie est immense et naturelle. C’est la plénitude. Je fais un avec moi même.


Chabbat Chalom
‘Hag Samea’h
Stéphane Haim COHEN