BEHOUQOTAY 5779

" Et vous, Je disperserai parmi les peuples, et Je viderai derrière vous l'épée, votre pays sera désert et vos villes seront mises en ruines. Alors la terre s'acquittera des ses années de chabbat ... "
(VAYIQRA 26, 33 et 34).


Cette semaine nous lisons en Israel Be'houqotay (et hors d’Israel, Behar).

La paracha nous dit si vous marchez dans mes décrets, alors vous aurez ….[une liste] de bénédictions, et si les Bné Israel ne respectent pas la volonté de D., la paracha présente aussi des malédictions.

La lecture de ce type de paracha laisse toujours perplexe. En effet, la Torah présente la carotte et le bâton. Si un homme accomplit les mitswot pour recevoir une récompense, ou par peur d'une punition, pour qui accomplit-il ces mitswot ? Pour lui-même ! Il veut vivre dans le confort, alors il acomplit les mitswot ! Cet homme devient son propre D., puisqu'il ne respecte la Torah que pour vivre mieux…

En fait, il y a toujours un lien entre la faute et la punition. La Torah veut nous faire comprendre que c'est le fauteur qui se punit tout seul. On pourra comprendre ainsi que la faute c'est elle même la punition.

Ainsi, dans la paracha Behar, les lois de la chemita sont présentées. Il ne faut pas travailler la terre la 7è année. Il faut savoir se détacher du matériel. Même l'agriculteur, ne peut vivre en mode terre à terre.
Mais la chemita n'a pas été respectée en Israel. Rashi nous explique que pour les 70 années de repos de la terre (chemita et yovel) non respectées, alors le peuple a connu 70 années d'exil.
Tout se passe comme si la Torah nous dit, vous vous êtes trop attachés à la terre, sans respecter la chemita, alors la terre vous jette !
„ Et vous, Je disperserai parmi les peuples“… (Vayiqra 26,34).

C'est l'exil qui est promis ! L'exil que nous avons connu pendant près de 2000 ans ! Et malgré l'exil, nous sommes là ! Et malgré 2000 ans d'exil, nous sommes revenus en Israel ! Les villes ne sont plus des ruines !

Le Meche'h 'Ho'hma explique que depuis le premier exil (en egypte), les bné israel sont comme une épine dans le pied des peuples. Dès que les juifs se sentent trop bien, on les renvoie, on s'en débarasse, c'est ce qui fait qu'ils n'ont pas pu s'assimiler.

C'est en quelque sorte la malédiction que l'on retrouvera dans Devarim 28,65 : „et dans ces peuples, tu ne connaîtras pas de tranquilité“.
C'est une malédiction qui est aussi une bénédiction : c'est peut être parce que nous avons toujours été rejetés que notre héritage (la Torah) s'est transmis de génération en génération.

Mais l'exil est aussi une chance parce qu'il  a permis de diffuser nos valeurs, parmi les nations.

Aujourd'hui que nous sommes revenus en Israel, nous avons une double responsabilité :
- respecter notre héritage (la Torah) pour mériter de vivre sur cette terre
- respecter notre héritage (la Torah) et donc être exemplaire pour montrer la voie à toute l'humanité.

CHABBAT CHALOM

Stéphane Haim COHEN

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