Ki Tetse 5785

« Tu ne verras pas l’âne de ton frère ou son boeuf qui tombe en chemin, et les ignorer, tu devras les relever avec lui. »
(DEVARIM 22,4)

Cette semaine, nous lisons la Paracha Ki Tetse, comme dans la plupart des parachyot du dernier livre de la Torah, Moshé donne ses recommandations aux Bné Israel, avant que le peuple entre en Israel.

Ce sont donc de nombreuses lois sociales qui sont re-présentées dans notre paracha. Le verset en entête nous demande d’aider notre frère qui a du mal à transporter sa marchandise avec son âne ou son boeuf.
La Torah nous enjoint : “Tout mais pas l’indifférence”.

Il ne faut pas détourner son regard quand l’autre souffre. Rashi précise je dois aider l’autre à relever son âne, et charger à nouveau, à condition que l’autre participe aussi. Si je vois l’autre qui souffre, et qui travaille, pour relever son âne, alors j’ai l’obligation de l’aider. Aide toi, le Ciel t’aidera !


Mais, parfois, en voyant l’âne de Reouven croulant sous la charge, on pourrait se dire : à sa place, je n’aurais jamais autant charger ce pauvre âne. On peut aussi penser, quel idiot ce Reouven ! Ce n’est pas la bonne technique, ce n’est pas comme cela que l’on charge un âne ! Reouven s’est mis tout seul dans les problèmes, je n’ai pas à m’en occuper !

La Torah, me dit “tout mais pas l’indifférence” ! Si je vois l’autre qui tombe, je dois l’aider, pour éviter qu’il tombe encore plus bas ! Intervenir en amont, avant que l’âne et toute la cargaison soient au sol est encore plus important. En faisant un petit effort, au bon moment, j’éviterai à Réouven de grosses souffrances.

Je pense que ce commandement de la Torah peut être appliqué à d’autres cas. Imaginons un voisin qui a ouvert un commerce. Les clients ne se bousculent pas au portillon. Il faut l’aider à passer le cap des premiers mois, de la première année, voire plus ! Qu’est-ce qui est mieux : l’aider à pérenniser son business, et ou lui donner de l’argent quand il aura fait faillite ! En plus du problème financier, il faudra alors l’aider à surmonter son mal-être.

Alors on me dira, le commerçant ne sait pas s’y prendre ! Il ne sait pas gérer son affaire ! il n’écoute pas les conseils ! 
Et bien malgré tout, je dois me débrouiller pour faire passer le message que l’autre sera capable d’entendre. Même si l’autre se trompe, je dois l’aider, même financièrement, pour éviter qu’il ne tombe !

Chabbat Chalom
Ketiva Va Hatima Tova
Stéphane Haim COHEN
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