Matot 5785

« Moshé se mit en colère contre les commandants de l’armée… Moshé leur dit : avez vous laissé vivre toute femme?» (BAMIDBAR 31,14-15).

Cette semaine, nous lirons 2 parachiot : Matot et Massé. Le début de la paracha Matot traite des voeux que l’on prononce et de la façon dont on doit gérer ces voeux. Puis la paracha traite de la guerre contre Midiane, le peuple qui avait entraîné une partie des Bné Israel dans la débauche. La paracha termine par la demande des tribus de Reuven et Gad et de la moitié de Ménashé de s’installer à l’Est du Jourdain.

Les Bné Israel ont donc fait la guerre à Midiane. C’est ce peuple qui a fait fauté les Bné Israel en prostituant ses filles. Au retour de la guerre, Moshé se met en colère. Il demande pourquoi les ordres n’ont pas été respectés. Il fallait aussi punir les femmes. Ce sont elles qui se sont prostituées pour faire tomber les Bné Israel.


Rich Laqich nous dit dans la guemara Pessa’him 66b, tout homme qui se met colère, si c’est un sage, alors, il perd sa sagesse. En effet, il écrit : « Moshé se mit en colère…» (BAMIDBAR 31,14). Et juste après, c’est Eleazar qui s’adresse à l’armée : “Eleazar le Cohen dit aux hommes de l’armée qui étaient allés à la guerre : cei est le décret de la Torah …” (Bamidbar 31,21)


On constate donc que Moshé s’énerve, et ensuite ce n’est plus lui qui énonce la loi. La guemara insiste donc sur la colère… Et pourtant, nous dit Rav ‘Hayim Chmouelevitz, Moshé a raison. Les ordres n’ont pas été respectés ! Moshé ne mérite donc pas d’être puni pour sa colère puisqu’il a raison sur le fond. Et c’est vrai, Moshé n’est pas puni. C’est une juste conséquence naturelle qui se produit. C’est physique… c’est naturel. La colère brûle la sagesse du colérique. La colère fait oublier la sagesse. 


Dans Nedarim 22b, Raba bar Rav Houna nous dit que pour celui qui se met en colère, même la présence divine n’est pas importante à ses yeux.
Chabbat Chalom

Stephane Haim Cohen
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