Ree 5784

“Vous êtes les fils de D., Vous ne vous ferez pas d’entailles, et vous ne mettrez pas de calvitie entre vos yeux pour un mort”
(DEVARIM 14,1)

Cette semaine, nous lisons la Paracha Réé, comme dans la plupart des parachyot du dernier livre de la Torah, Moshé donne ses recommandations aux Bné Israel, avant que le peuple entre en Israel.


Le verset en entête est commenté dans les pirké avot (3,14).


Dans cette michna des Maximes des Pères, on nous dit que Israel est précieux [pour D.] puisque nous sommes appelés des enfants de D.
Cet attachement divin envers ses fils est d’autant plus grand qu’Il l’a fait savoir. La Torah dit “Vous êtes les fils de D.” (verset en entête)


Le Torah Temima explique qu’un père aime son fils, même s’il ne lui dit pas, même s’il ne lui montre pas de marques d’affection “publiques”. Mais, quand un l’amour est très fort, on ne peut pas se retenir, et on montre les marques d’affection. C’est le sens de la michna de Pirké Avot.


D. nous aime tellement que la Torah est obligée de le dire et de le montrer.

Gary Chapman, dont j’ai entendu le nom pour la première fois chabbat dernier (dans un chabbat ‘hatan) est un psychologue, spécialiste du couple, de renommée mondiale, et un auteur à succès.

Dans son livre “les 5 langages de l’amour”, il explique que le 1er langage indispensable à l’épanouissement dans le couple c’est l’affirmation. Il faut dire des choses positives. Il faut savoir dire “Je t’aime” par exemple.
Voici un contre-exemple :
- La femme demande à son mari : est-ce que tu m’aimes ?
- L’homme : évidemment
- La femme : alors pourquoi tu ne le dis jamais ?
- L’homme : crois-tu vraiment que je serais encore ton mari si je ne t’aimais pas ?


Il y a un besoin de dire des choses positives, pour tous.

D’abord, en disant une parole positive, je vais l’ancrer en moi, et elle deviendra encore plus vraie pour celui qui l’a dite. Celui qui dit “je t’aime” à sa femme, l’aimera chaque jour de plus en plus.

Dire cette parole positive fera du bien à l’autre. Car l’autre sait bien que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. L’autre a compris (même sans l’avoir lu) le Torah Temima. Si un sentiment est débordant, alors on ne peut s’empêcher de le dire, et c’est une satisfaction pour celui qui l’entend.

Mais attention, il ne faut pas devenir dépendant du compliment ou du je t’aime de l’autre. Même s’il est doux à entendre, je dois exister, je dois savoir exprimer mon potentiel indépendamment du regard ou des mots des autres.

CHABBAT CHALOM
Stéphane Haim COHEN
www.limud.net