Michpatim 5785

«Quand tu acquerras un esclave hébreu, 6 ans il travaillera, et la 7è année, il sortira libre» CHEMOT (21,2).

La Paracha Michpatim présente essentiellement des mitswot « sociales » qui régissent les relations entre l’homme et son prochain.
De la même façon que les 10 paroles (les 10 commandements, dans la Paracha précédente, YITRO) proviennent du Mont Sinaï, le lieu de La Révélation, les lois sociales sont aussi issues du Mont Sinaï (Rachi).

Le Rav Jonathan Sacks zal, dans son livre Sig Ve Sia’h, commentaires sur la paracha, nous présente un sujet nommé : “Une vision et des détails”.
Il nous explique que la Torah, dans le livre de l’Exode, nous a montré la naissance du peuple juif : l’esclavage, le rêve de la liberté, les 10 plaies, la sortie d’Egypte, le don de la Torah.
C’est la grande histoire, la révélation avec le Don de la Torah.

Mais, avec notre paracha, tout se passe comme si le soufflet retombe. Nous sommes passés du spectaculaire, du grandiose aux petits détails de la vie quotidienne.
Le Rav Jonathan Sacks explique que l’apanage des grands dirigeants est de savoir harmoniser leur vision de la société avec les petits détails du quotidien.

Le Rav Jonathan Sacks nous raconte qu’on a demandé à 3 tailleurs de pierre qu’ils nous disent ce qu’ils font dans la vie :

  • le premier a répondu je taille des pierres
  • le second a dit je gagne ma vie
  • le troisième a dit : je construis un château

Celui qui travaille et qui a une vision est forcément plus heureux, il a un but dans la vie !

Le dirigeant qui sait montrer une direction participe au bonheur des individus. Ils ont un sens dans la vie. Mais les grandes idées ne suffisent pas.

L’attention qu’on porte aux détails fera la différence entre le grand dirigeant et le moyen.

La paracha nous montre le chemin. Les grandes idées ne suffisent pas pour faire avancer le peuple. Il faut intégrer la vision, dans les détails du quotidien.
Ainsi, l’idée de liberté que diffuse la Torah, est mise en application avec la première loi de la paracha (verset en entête). L’esclavage devient à durée déterminée. Auparavant, on naissait esclave. Désormais la Torah réglemente pour progressivement ancrer dans la société l’idée de liberté de l’individu.

Le Rav Jonathan Sacks termine en expliquant que La Loi permet de traduire la vision, le projet dans le monde réel. La Torah et ses lois permettent de transformer les douleurs du passé en joies à venir.
Chabbat Chalom

Stéphane Haim COHEN

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