“Vois Je mets devant vous, ce jour, la bénédiction et la malédiction”
Devarim 11,26
Cette semaine, nous lisons la Paracha Réé, comme dans la plupart des parachyot du dernier livre de la Torah, Moshé donne ses recommandations aux Bné Israel, avant que le peuple entre en Israel.
Sur le verset en entête, le Kli Yakar relève la différence entre “Vois” qui s’adresse à l’individu, et le “devant vous” qui s’adresse à la collectivité. Pour l’expliquer il rapporte la guemara Kidouchin 40b : chaque homme doit considérer que le monde a 50 % de mérites et 50% de fautes, s’il fait une seule mitswa alors, il fera pencher la balance du bon côté. La bénédiction et la malédiction dépendent de chaque individu. L’alliance contractée par le peuple a fait que chacun est garant de l’autre, il y a une responsabilité collective. Le sort de la collectivité dépend de l’individu… Sa responsabilité est grande.
Le Kli Yakar commente aussi le “ce jour” du verset. Il fait référence au cycle quotidien. Chaque jour la terre tourne. A certaines heures on voit le soleil, à d’autres heures on ne le voit pas. Le soleil fait fondre la cire, et rend dur un oeuf. Le soleil fait noircir (bronzer) celui qui s’expose, et le soleil fait blanchir le linge. Tous ces changements d’état proviennent du même soleil. Et si les résultats sont contraires, avec la même action du soleil, c’est lié aux propriétés de ceux qui reçoivent les rayons du soleil. De même la bénédiction et la malédiction proviennent de la même source, mais c’est l’homme, en fonction de ses actions qui ressentira la bénédiction ou la malédiction.
A l’orée du mois d’Eloul, prenons conscience que nous sommes responsables devant D. et que nous avons les cartes en main.
Chabbat Chalom
Stéphane Haim COHEN
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