Tsaw 5783 - Chabbat Hagadol
«Ce qui restera, de la viande et du pain, dans le feu vous le brûlerez.»
(Vayiqra 8,32)
Tsav est la seconde paracha du 3è livre de la Torah, le lévitique. Cette paracha, comme la plupart des parachiot du Lévitique, est consacrée au service du Temple.
Mais ce chabbat s’appelle aussi « hagadol » : La semaine prochaine nous vivrons Pessa’h, et le chabbat qui précède, est nommé hagadol.
Le verset en entête fait référence à ce que l’on doit faire d’une offrande après sa date limite de consommation. Chaque offrande a un temps pour être consommée. Un jour, et une nuit par exemple. Pour d’autres sacrifices, ce sera 2 jours et une nuit. Après le temps de consommation, il convient de brûler cette offrande qui était devenue “Notar”.
La page 120b de la guemara Pessa’him présente la discussion sur le temps autorisé du Korban (Sacrifice) de Pessa’h, l’agneau. Rabbi Eleazar ben Azaria dit qu’on peut le consommer jusqu’au milieu de la nuit. Après le milieu de la nuit, il est interdit de le consommer. Au matin, ce korban Pessa’h deviendra notar.
Rabbi Akiva dit que l’on peut consommer le korban pessa’h jusqu’au matin, et ensuite il devient notar.
De cette discussion sur le temps de consommation du korban pessa’h, on déduira l’heure limite pour la consommation de l’Afikoman, la matsa de la fin du repas, instituée à la place du korban pessa’h.
D’où l’importance, pour éviter de tomber dans la discussion, de consommer l’afikoman avant le milieu de la nuit.
L’interdit de notar est un interdit particulier. C’est un interdit qui se produit sans rien faire. Si je ne mange pas le sacrifice, il deviendra notar. Sans action de ma part, j’enfreins ainsi un interdit de la Torah. Si je me laisse aller en roue libre, si je suis inactif, je faute.
Pour Pessa’h, que nous allons fêter la semaine prochaine, la Torah fait tout pour ancrer en moi la nécessité d’être actif et maître du jeu.
Pour faire des matsot, je mets de la farine et de l’eau. Sans rien faire, ma pâte va lever. Elle me permettra de faire du pain. Si je veux faire des matsot, je dois travailler la pâte, sans m’interrompre. C’est cela qui va lui éviter de gonfler.