Le'h Le'ha 5786
« Il lui dit: "Je suis D., qui t’ai fait sortir d’Our-Kasdim, pour te donner ce pays en héritage." Il [Avraham] répondit: "Dieu-Éternel, comment saurai-je que je l'hériterai?"  »
	Berechit 15, 7-8
	Après les échecs que les hommes ont générés depuis la création du monde (la faute de Adam et ‘Hava, la génération du déluge, celle de la Tour de Babel), un homme apparaît dans la Paracha de cette semaine. C’est un homme hors du commun, c’est Avraham (Nous l’appellerons ainsi, bien qu’au début de la paracha, il soit nommé Avram).
Cet homme est exceptionnel :
Grâce à son intelligence et à son discernement il va découvrir D.
	Avraham notre père, notre ancêtre, va diffuser le message du D. UN.
Le Kli Yaqar sur le verset en entête rappelle la guemara Nedarim 32a. Comme Avraham a demandé une preuve pour être sûr de pouvoir hériter la terre, alors sa descendance sera punie. “Sache que ta descendance sera sur un terre étrangère, elle y sera asservie, elle y souffrira 400 ans.”
Mais pourquoi quand le père faute, ce sont les enfants qui sont punis ? 
	 
Plus généralement, pourquoi Avraham est-il qualifié de notre père ?
Ne pourrait-on pas simplement le considérer comme le fondateur de notre peuple ? Pourquoi cette notion supplémentaire de paternité ?
Le livre de Berechit, c’est la genèse, la Création du monde, les lois de la nature. Et bien peut-être que faire la connaissance d’Avraham, c’est découvrir une nouvelle loi de la nature : l’hérédité.
	La semaine prochaine, nous verrons que Yits’haq ressemble physiquement à son père Avraham. Les traits physiques sont transmis par l’hérédité. Peut-être que l’hérédité est importante pour les traits de caractères.
En plus, l’enfant vit dans la proximité de son père. Il y a donc une double transmission des caractères (défauts et qualités) : par les gênes (peut-être) et par l’environnement. 
	Quand nous considérons Avraham comme notre père, et pas seulement le fondateur de notre peuple, nous prenons en compte l’hérédité. Nous Lui ressemblons parce que c’est notre père. Nous avons des qualités (et des défauts) que nous avons hérité de lui. Bien-sûr, il y a eu probablement des gènes qui ont muté. Mais le considérer comme notre père, c’est placer la barre haute. Nous avons un potentiel exceptionnel, de part notre ascendance. Il faut en être digne. 
Nous comprenons maintenant pourquoi les descendants d’Avraham vont payer pour son manque de confiance. En fait, vivre dans une terre étrangère, en esclavagage, n’est pas une punition. C’est simplement le moyen de corriger un trait de caractère transmis
 
    
    