Nasso 5785

" D. parla à Moshé en disant : Parle à Aaron et à ses fils en disant, ainsi vous bénirez les enfants d’Israel…"
(Bamidbar 6, 22-23)
“Que D. lève Sa face vers toi, et qu’Il mette sur toi la paix.”
(Bamidbar 6,26)


Cette semaine, nous lirons Nasso. La paracha Nasso présente de nombreux sujets :
    • Le compte des Léviim
    • Le traitement des personnes impures (Zav ou tsaraat)
    • Ce que l’on doit faire si quelqu’un a commis un détournement en profitant d’un objet consacré au service divin
    • La femme sota qui est soupçonnée car elle s’est isolée avec un autre homme que son mari
    • Le nazir, celui qui fait un certain vœu pour se rapprocher de son Créateur
    • La bénédiction de Cohanim
    • L’inauguration du Michkan (Temple du désert), et les princes des tribus qui apportent pendant 12 jours 12 offrandes identiques.


Intéressons-nous au dernier verset de la birkat kohanim :
“Que D. lève Sa face vers toi, et qu’Il mette sur toi la paix.”
(Bamidbar 6,26)

Dans la guemara Bera’hot 20b, Rav Avira a enseigné que les anges ont demandé à D. : 
Il est écrit dans la Torah à propos de D. “Il ne fait pas de favoritisme et ne prend pas de présent corrupteur” (Paracha Eqev, Devarim 10,17). Et pourtant on trouve dans Birkat Kohanim “Que D. lève Sa face vers toi….” (Bamidbar 6,26).
C’est la même expression “lever la face” = Yissa Panim = favoriser.

D. a répondu, comment ne pas favoriser Israel ? La Torah demande de bénir D. après avoir mangé, et être rassasié, et eux les Bné Israel bénisse même en consommant la taille d’une olive ou d’un oeuf !

Le Torah Temima s’intéresse à une guemara ressemblante dans Nida 70b.
Tossefot questionnent : dans le verset de Birkat Kohanim, il n’est pas écrit “Que D. lève TA face”, et dans un tel cas cela signifierait que D. te favorise (D. favorise l’homme). Il est écrit : “Que D. lève Sa face vers toi…” (Bamidbar 6,26)

Donc, nous dit le Torah Temima, nous ne comprenons pas très bien la contradiction que soulève la guemara. La Torah, ne nous a jamais dit que D. favorise Israel. La Torah a juste dit que D. lève Sa face vers nous, pour nous donner la Paix.

Le Torah Temima propose donc une autre explication du verset. Il n’est pas question ici de favoriser qui que ce soit, ou de récompenser celui qui ne le mérite pas.

Le Torah Temima explique que lorsque l’on est en colère, avec quelqu’un on s’adresse à lui sans le regarder. Regarder quelqu’un dans les yeux, quand on lui parle, est une marque d'amour et d’affection.
On doit relire ainsi le guemara qui oppose le verset de Eqev et celui de Birkat Kohanim.
Dans Eqev, on nous dit que D. ne lève pas Sa face, à savoir, qu’Il ne montre pas de marques d’affection, en nous parlant. Dans Birkat Kohanim, la Torah dit que D. lève Sa face vers nous, à savoir, qu’Il nous montre de l’affection, en nous parlant, il nous regarde.

C’est cohérent, nous dit le Torah Temima, avec le Sifri sur le verset de la fin de Birkat Kohanim : “Que D. lève Sa face vers toi” (Bamidbar 6,26) = Que D. enlève Sa colère de toi. C’est d’ailleurs le commentaire que Rashi a cité.


Et pourquoi cette différence de traitement ? Pourquoi méritons-nous parfois un regard bienveillant,

Behar 5785

"D. a parlé à Moshé sur le Mont Sinaï en disant … la terre respectera le chabbat [un an]…"
(VAYIQRA 25, 1-2)


Cette semaine, nous lirons la paracha Behar ainsi que la paracha Be’houqotay.

Behar commence par présenter les lois de la Chemita (l'année chabbatique de la terre, on ne doit pas travailler la terre pendant un an), et celles du Yovel (=Jubilé).
Puis, la Torah continue avec de nombreuses lois "sociales", qui assainissent le comportement de l'homme avec son prochain.

Cette paracha nous donne de grands principes de l’économie vue par la Torah.


Le Rav Sacks zal, l’ancien grand rabbin du Royaume Uni, nous présente un sujet nommé “L’économie de la liberté” dans son livre sur la paracha Sig veSia’h.

Il souligne que étonnamment, en 2014, on a eu un livre d’économie best seller. Thomas Picketty, l’économiste français, a publié “Le capital au 21è siècle” et a rencontré un franc succès, même commercial.

Picketty présente la double caractéristique de l’économie de marché. Elle tend à augmenter et à réduire les inégalités.

L’économie de marché permet de diffuser l’éducation, de diffuser le savoir, ainsi les inégalités diminuent.

Néanmoins, cette même économie de marché tend à mieux rémunérer le capital que le travail. Les revenus du capital sont plus importants que la croissance de la production. Alors forcément les inégalités augmentent.
Entre 1979 et 2013, aux Etats Unis, les revenus des 1% de la population les plus riches ont crû de 300%. Ceux des 20% les plus pauvres ont augmenté de 60%.

Le Rav Sacks cite Yichayaou Berlin qui explique que toutes les valeurs ne sont pas forcément compatibles entre elles. Ainsi, la liberté et l’égalité sont antagonistes. Plus la liberté économique augmente, plus les inégalités augmentent.

La paracha Behar nous donne un éclairage sur la façon du judaïsme de considérer l’économie. La Torah reconnaît la tension entre la liberté et l’égalité. Mais elle reste néanmoins engagée à concilier les 2.

La Torah sait très bien que les inégalités ont tendance à croître. C'est pourquoi, tous les 7 ans, les dettes sont annulées. A chaque Yovel, les terres sont redistribuées à leurs propriétaires originels.

Le rav Sacks explique aussi que la Torah a enlevé à l’homme 2 facultés afin de préserver la société.
La terre appartient à D., elle ne peut être vendue à durée indéterminée (Vayiqra 25,23).
L’homme aussi appartient à D. Nous ne sommes que les “esclaves” de D. Nous ne pouvons devenir esclave d’un autre homme. Parfois, le pauvre en vient à se vendre pour subvenir aux besoins vitaux de sa famille… mais c’est à durée déterminée. On vend la force de travail et pas son corps.

Le Rav Sacks termine par souligner que 41% des prix Nobel d'Économie sont juifs.

Emor 5785

" Vous compterez pour vous à partir du chabbat [lendemain du jour de repos =premier jour de Pessa’h]…sept semaines complètes."
(VAYIQRA 23,15).

La paracha commence par des lois propres au cohanim. Emor, c'est aussi par la présentation des fêtes de la Torah.

A l’intérieur du thème des fêtes, la Torah demande de compter le Omer : depuis le lendemain de Pessa’h jusqu’à Chavouot (il y a 49 jours à compter), " Vous compterez pour vous à partir du lendemain du jour de repos …" (VAYIQRA 23,15). Comme en ce moment, nous comptons le Omer, au bout duquel nous fêterons Chavouot.

Pessa’h, c’est la fin de l’esclavage. L’homme asservi se distingue des autres par son rapport au temps. Il n’a pas de passé, pas de futur. Chaque jour, pour lui, se ressemble. Son hier est identique à son aujourd’hui. Travailler et manger. Il n’a pas de futur, pas de projet, pas d’espoir.
Sans passé, et sans futur, son présent ne peut pas exister. Il optimise son existence en minimisant les efforts qu’il doit fournir, et en espérant au mieux satisfaire ses besoins fondamentaux comme manger, ou se reposer.
Son présent, n’est pas un présent, puisqu’il n’a rien à vivre, il veut juste vivre.
D. nous a fait sortir d’Egypte, et nous avons dû nous guérir de l’esclavage pour tenter de devenir des hommes libres.

C’est peut-être pour cela que la Torah nous a demandé de compter le temps. Depuis le lendemain de Pessa’h, nous comptons chaque jour, c’est le Omer. Nous devons nous réapproprier le temps, pour tenter de recevoir la Torah à Chavouot.

Mais compter le temps qui passe n’aide pas à dominer le temps. On peut très bien compter le temps comme un prisonnier, qui écrit sur un mur. Nos sages nous ont conseillé d’étudier les Pirké Avot pendant les 7 semaines qui nous mènent à Chavouot. Les Maximes des Pères sont un traité de la Michna, qui détonne du reste du corpus. En effet, on y présente le travail personnel pour améliorer ses traits de caractère.

En fait, ce travail sur soi est la condition sine qua non pour devenir maître de son temps. L’homme maître de soi, pense ses actions. L’homme maître de soi agit au lieu de réagir. L’esclave fonctionne dans le mode réaction. Le maître demande, il obéit. L’homme libre ne réagit pas, il agit, il est maître de son destin.
Ainsi, en comptant, et en travaillant sur soi, on peut arriver à Chavouot, maître de son temps. Chavouot nous permettra de vivre intensément le présent. En recevant la Torah, en étudiant, je ne vois plus le temps passer. Je suis dans le présent. Par la Torah, je deviens Maître de mon temps. Il est frappant de comparer les retraités qui étudient quotidiennement. Même physiquement, ils sont plus jeunes que les consommateurs d’écran.

La Torah nous a donné le pouvoir de nous approcher de D. en devenant maître du Temps.
D’ailleurs, dans notre paracha, nous lisons : “... les fêtes de D. que vous désignerez, des appels saints, ce sont Mes fêtes” (Vayiqra 23,2). Les fêtes, nous les fixons. C’est l’homme qui fixe le calendrier. Et D. valide.
La liberté, c’est fixer le temps.
Le temps de rencontre, le temps du pèlerinage à Jerusalem est fixé par l’homme. Et D. est au rendez-vous. La Torah veut nous donner la clé du temps.

La Torah nous donne la règle du jeu. Le Sforno explique : si les fêtes sont considérées commes des moments saints alors, D. valide.

La fête c’est un temps que l’homme consacre à moitié pour lui et à moitié pour D. Dans un tel cas, D. valide. on élève les plaisirs matériels pour servir D.

D. considère alors nos fêtes,

A'hare Mot - Kedochim 5785

 

"Accomplissez Mes lois, et observez (Tichmerou) Mes décrets, pour marcher avec eux, Je suis l’Eternel votre D.
Vous observerez Mes décrets et Mes lois, que l’homme accomplira et vivra par eux, Je suis l’Eternel."
(VAYIQRA 18, 4-5)


Cette semaine nous lirons la paracha A’hare Mote ainsi que la paracha Quedochime.

La première paracha est essentiellement consacrée au service du Cohen Gadol le jour de Yom Kippour.
C’est d’ailleurs la paracha que l’on lit le matin de Yom Kippour.
La paracha Quedochime présente beaucoup de lois sociales qui régissent les relations de l’homme envers son prochain.

A la fin de la paracha A’hare Mot, tout se passe comme si on trouve l’introduction de Kedochim, avec des lois sociales. La Torah nous dit que pour le bon fonctionnement de la société, les relations sexuelles entre certaines personnes sont interdites (inceste, aller avec une femme mariée, homosexualité, …).

Mais avant cette introduction, nous avons 2 versets qui semblent bien généraux et qui méritent notre attention :
"Accomplissez Mes lois, et observez (Tichmerou) Mes décrets, pour marcher avec eux, Je suis l’Eternel votre D.
Vous observerez Mes décrets et Mes lois, que l’homme accomplira et vivra par eux, Je suis l’Eternel." (VAYIQRA 18, 4-5)

Le Meche’h ‘Ho’hma nous éclaire sur la compréhension de ces 2 versets.

Voici quelques questions qui sautent aux yeux en les lisant :

  • Ces 2 versets se ressemblent énormément, la Torah semble se répéter, pourquoi ?
  • Pourquoi on distingue ici les lois (que l’esprit comprend) et les décrets ?
  • Pourquoi utilise-t-on 2 verbes pour présenter le respect de la Torah. On a “accomplisez = Taasou” et on a aussi “vous observerez = Tichmerou”.

Le Meche’h ‘Ho’hma commence par expliquer que l’objectif est que la Nation se comporte selon les Lois de la Torah et que D. soit son D.
Il nous dit que l’unité du nom divin ne se fait pas au niveau de l’individu, mais au niveau de la nation. L'individu, nous dit-il, n’est pas une fin en soi.

Il existe donc un concept de nation qui dépasse la simple somme arithmétique des individus.

Le comportement d’une nation, n’est pas identique au comportement des individus.

Ainsi, pour une nation, le respect des décrets est plus facile. Le décret qui ne se comprend pas, ce que l’on pourrait qualifier de religieux est souvent bien mieux appliqué au niveau de la nation que les lois sociales. On voit bien que Yichayaou a fait des réprimandes au peuple, avant que la destruction de Jerusalem sur le comportement vis-à -vis du prochain. Le Meche’h ‘Ho’hma nous rappelle que le peuple respectait les lois religieuses, les décrets, mais le comportement envers le prochain était vicié.

Au niveau de l’individu, ce sont les lois sociales qui sont plus faciles à respecter. Comme elles sont logiques, alors l’homme les accomplit plus simplement. Le respect des parents a une logique, il vient de la reconnaissance que l’on éprouve envers eux. Le principe est évident : tout ce que tu ne veux pas qu’on te fasse, ne le fais pas à ton prochain.

Au niveau de la nation, si on ajoute des lois sociales, si on fait des barrières à ce niveau là, on entre dans un problème, cela se fait au détriment de l’autre. Quand je donne de l’argent en plus à l’un, c’est que je l’ai enlevé de l’autre.

Maintenant, Le Meche’h ‘Ho’hma nous explique les versets.

Le premier verset (Vayiqra 18,4) est destiné à la Nation. On lui demande d’accomplir  les lois, en premier. Car c’est sur ce sujet qu’elle trébuche facilement. On ne le lui demande pas d’observer / garder, car on ne peut pas ajouter des lois sociales sans défavoriser les uns au profit des autres.
En revanche, pour les décrets de la Nation, on peut y mettre des barrières, et ainsi, au niveau de la nation on verra, l’unité de D. “Je suis l’Eternel votre D.”

Ensuite, le verset Vayiqra 18,5 s’adresse à l’individu. La Torah demande

Mestora 5785

"Et ce sera la loi du Metsora…"
(VAYIQRA 14,2)


Cette semaine nous lirons la paracha Tazria ainsi que la paracha Metsora
Ces parachiot sont essentiellement consacrées aux problèmes de pureté et d’impureté. Plusieurs types d’impureté sont présentés, entre autres :

- L’impureté de la femme après qu’elle ait donné naissance à un enfant. Cette forme d’impureté n’est pas un jugement de valeur (la femme n’est pas inférieure à l’homme !). C’est un concept spirituel qui n’est pas évident à comprendre, mais qui a des incidences matérielles. Ainsi, par exemple, la femme est interdite à son mari tant qu’elle n’est pas redevenue « pure ».

- L’impureté qui provient de la Tsaraat = certaines tâches sur la peau, sur des vêtements ou sur les murs d’une maison. C’est une maladie qui existait à l’époque du Temple. La Tsaraat frappait l’auteur de médisance = Lachone Harah. Rappelons que le Lachone Harah est le fait de rapporter une parole, même vraie, sur son prochain, cette parole étant susceptible de lui nuire.

Le verset en entête, est le début de la PARACHA METSORA. Volontairement, "Metsora" n'a pas été traduit car c'est la personne atteinte d’une maladie, que certains traduisent par "lèpre", mais qui est en fait une maladie inconnue de nos jours et qui a une cause spirituelle.
Ainsi, dans la guemara Ere’hine 15a, Rich Laqich explique le verset en entête. « Ce sera la loi du Metsora » = Motsi Ra’ = Celui qui fait sortir du mal… c’est la référence au Lachone Ara, la médisance. La tsaraat frappe l’auteur du Lachone Ara, celui qui utilise mal sa bouche, celui qui en fait sortir du mal.
La bouche est magnifique, lorsque les mots qui en sortent ne sont pas problématiques !
Le Rav Sacks zal, dans Sig VeSia’h, Paracha Metsora, nous rappelle quelques fondamentaux.

Il cite le Rambam (Hala’hot Deot 7,3)  :
“Il y a 3 fautes pour lesquelles l’homme est puni dans ce monde, et en plus il n’aura pas de part dans le monde futur : l’idolâtrie, les rapports interdits, et verser le sang innocent. La médisance pèse autant que tous ces péchés.
Celui qui fait de la médisance, c’est comme s’il ne croyait pas en D.”

Et oui ! les dommages créés par la médisance sont terribles.

Le Rav Sacks rappelle ce qui s’est passé au 13è siècle à propos des livres du Rambam. Les partisans du Rambam voyaient en lui un des plus grands maîtres du Judaïsme. Ses détracteurs dénonçaient ses écrits qui contredisent la foi, et poussent à être renégats.

Le feu de la discorde s’est étendu. Chaque camp a tenté de convaincre les autres. Il a fallu dénigrer, il  a fallu colporter pour tenter de défendre sa thèse. Le judaïsme français et espagnol se sont enfoncés dans ce trou noir. En 1232, conséquence de ces luttes intestines, les moines dominicains ont brûlé les écrits du Rambam. Comment en est-on arrivé là ?
Si les chrétiens ont brûlé les livres du Rambam, il est certain que c’est parce que des juifs sont venus se plaindre auprès de ces moines de la dangerosité de ses écrits. La médisance ! le colportage !
Et nous nous sommes punis tout seuls. Environ 10 ans plus tard, à Paris, on a fait brûler tous les exemplaires du Talmud qu’on a trouvé : un des plus grands malheurs qui a touché le judaïsme au moyen âge.

Et qui a montré l’exemple ?

Chemini 5785

"Un feu sortit de devant D., les dévora, ils [Nadav et Avihou] moururent devant D.
(VAYIQRA 10,2)

La paracha Chemini est consacrée au service dans le Michkan (le Temple du désert). On y trouve aussi deux autres sujets : la mort des deux fils de Aaron le Cohen Gadol, et l’exposé des lois de cacherout.
Pourquoi Nadav et Avihou, les fils de Aaron, sont-ils morts ?
Les Maîtres ont proposé plusieurs explications sur les raisons de la mort des enfants de Aaron.

Le Kli Yakar rapporte plusieurs de ces explications pour expliquer la punition :

  • Ils sont entrés ivres,
  • Ils sont entrés servir sans se laver les mains et les pieds
  • Ils sont entrés sans vêtements convenables, pour servir dans le michkan
  • ils ont décidé de ne pas avoir d’enfants
  • ils ont décidé de ne pas se marier
  • ils ont dit une Loi en la présence de leur maître
  • Ils ont parlé de façon méprisante sur Moshé et Aaron. Ils ont dit : Quand les 2 vieux vont-ils mourir pour qu’on puisse prendre leur place

Et cette liste n’est pas exhaustive !

Mais le Kli Yakar demande : pourquoi tant de raisons alors que la Torah elle-même a donné l’explication : “Ils ont apporté devant D. un feu étranger” (Vayiqra 10,1)


Le Kli Yaqar explique que l’on ne peut pas expliquer le “feu étranger” au sens littéral. Il s’efforce donc de lier chaque raison à ce feu étranger.

Le vin est un feu étranger nous dit le Kli Yaqar. Ils avaient trop bu. Et même si l’interdiction de servir après avoir bu ne sera formulée qu’après la mort de Nadav et Avihou, ils auraient dû comprendre que logiquement on ne peut pas servir quand on est ivre.

De même, selon celui qui dit qu’ils ne se sont pas mariés, ils avaient en eux le feu des envies.

Le Meil, le manteau, qui fait partie des vêtements du Cohen est une expiation sur la médisance. Ils ont servi sans ce Meil, et ils ont fait du Lachone Ara sur Moshé et Aaron. La médisance, dans Tehilim est comparée aux braises brûlantes. Le Meil aurait pu expier leur faute (lachone ara). Mais ils n’avaient pas mis ce vêtement avec lequel ils doivent servir. Ils ont donc été brûlés… Mesure pour Mesure. La médisance, parler des autres, est un feu dévorant. Celui qui médit se fait du mal. Il se brûle de l’intérieur. Et ensuite, le feu se propage, et ravage.

Le feu est aussi un symbole de l’orgueil. Le Feu monte, comme l’orgueilleux qui se met au-dessus des autres. Ils ont dit une Loi en la présence de leur maître. Ils ont une trop haute idée d’eux-mêmes.

Enfin, il convient de noter que c’est pendant le service divin que les fils d’Aaron ont été punis.

En fait, servir D., n’est pas facile, c’est risqué.

Pessa’h 5785

Chabbat, nous lirons la paracha Tsaw. Puis à la fin de chabbat, samedi soir, nous commencerons Pessa’h, et ferons le Seder.

La première partie de ce commentaire est un texte écrit par un ami, Chabtay Dvach,  avec qui j’étudie quasiment tous les jours.

"ולקחו מן הדם ונתנו על שתי המזוזות ועל המשקוף על הבתים אשר יאכלו אותו בהם" [ שמות יב , ז ]
" Ils (les Bné Israël) en  prendront le sang ( celui du sacrifice pascal) et en étaleront  sur le linteau et les montants des maisons dans lesquelles ils mangeront."

" והיה הדם לכם  לאת על הבתים אשר אתם שם וראיתי את הדם ופסחתי עליכם ולא יהיה בכם נגף למשחית בהכותי במצרים  [ שמות יב, יג ]
 "Le sang sera pour vous un signe, dans les maisons où vous vous trouverez. Je verrai le sang et passerez au-dessus de vous, afin que le fléau vous épargne, lorsque Je frapperai le pays d'Egypte."

    La  Mekhilta, rapportée par Rachi,  commente ainsi ce verset. Nous aurions  pu croire que le sang devait être placé à l'extérieur. Et bien non !  Le sang sera pour vous un signe : pour vous et pas pour les autres. Par conséquent, le sang devait être étalé à l'intérieur.

Nous aurions pu penser que pour mériter leur sauvetage miraculeux,  les Bné Israel devaient témoigner d'un remarquable courage pour  se désigner, par le sang enduit sur leurs portes,  comme des Hébreux révoltés contre la tyrannie, braver les Egyptiens et se rappeler ainsi à la miséricorde divine.  Il n'en est rien. D-ieu n'avait aucun besoin d'une marque extérieure de reconnaissance  pour les épargner.
Alors de quoi l'étalage du sang  devait-il être le signe ?

La Mekhilta répond qu'il s'agissait d'une recommandation à usage interne. Les Bné Israël devaient à l'instant le plus déterminant de leur libération prendre conscience en observant le sang. Mais prendre conscience de quoi ?

Le sang sur les portes renvoie au sang qui macula la tunique de Yossef, vendu par ses aînés, une tunique maquillée destinée à circonvenir leur père.
En ce moment crucial où la mort fauche des myriades d'Egyptiens, les Bné Israël devaient se souvenir des raisons de l'exil. C'est le poison de la haine entre Yossef et ses frères qui a provoqué la descente des enfants de Yaaqov en Egypte. Pour la première fois de l'histoire, l'épreuve de l'exil a soudé les Hébreux, les a constitués en peuple.  Les Bné Israël devront se souvenir lorsqu'ils vivront ensemble, dans leur pays, des dégâts causés par la discorde et ne pas verser dans les travers qui les ont menés à devenir étrangers sur une terre étrangère. Cette dernière leçon, juste avant la fin de l'exil, était tellement importante qu'elle devint le préalable au miracle qui se produisit pendant la mort des premiers-nés.

Avons-nous intégré le message ?
Combien de fois, réunis sur notre terre, avons-nous cédé au démon de la désunion ? Combien de dissensions devrons-nous  encore vivre pour apprendre la leçon ? L'exil fut un mal nécessaire. En Egypte ou ailleurs, il nous signale tous aux autres comme des Juifs. Nous voici de nouveau livrés à la vindicte des nations, maltraités mais enfin connivents. L'exil n'a  d'autre but que de réactiver notre cohésion, de nous réunir, parce que nous n'avons d'autre choix que de nous aimer pour y subsister.
La solidarité, la fraternité, qui nous ont sauvés en exil, ne doivent pas s'évaporer pendant que nous bâtissons notre propre pays.
C'est l'avertissement donné par D-ieu aux Bné Israel, lorsqu'ils quittent l'Egypte.  Deux millénaires après la destruction du Temple, il résonne encore plus fort, aujourd'hui.
(fin du copié/collé du texte de Chabtay Dvach)

“Par hasard”, avec un autre ami, j’ai étudié cette semaine, un passage du Maharal, Guevourot Hachem sur un passage de la Hagada :
Raban Gamliel dit tout celui qui n’a pas dit 3 choses, ne s’est pas acquitté de ses obligations. Les voici : Pessa’h, Matsa, et Maror (les herbes amères).

Le Maharal explique longuement ce que symbolise le Pessa’h, l’agneau pascal. Cette agneau est le symbole du Un, de l’unité.

L’agneau devait être grillé entier. On ne le coupait pas pour faciliter sa cuisson. Au bout du compte, il était présenté entier. C’est le UN.

Le sacrifice était consommé dans une seule maison, un seul groupe. On ne se sépare pas pour consommer l’agneau pascal.

Cet agneau devait être tout jeune, un agneau d’un an, et pas de 2 ans !

Le Maharal continue. C’est un agneau d’un an que l’on apporte, et pas un veau d’un an. Car un agneau est frêle. Le peuple d’Israel est comparé à un agneau, nous dit le Maharal. Si un agneau prend un coup, il est tellement frêle qu’il a mal partout. Et bien si en Israel, on a un seul fauteur, c’est tout le peuple qui paie. On l’a vu pour pour A’han (Yeochoua Chap 7).
Je rajouterai, si un seul juif prend un coup, c’est tout le peuple qui a mal. Même si ce juif vit à l’autre bout du monde.

Le Maharal continue en disant que cet agneau doit être parfait / entier “Tamim”. C’est encore un symbole d’unité.

Par ailleurs, l’agneau ne doit pas être cuit mais grillé. En effet, quand on cuit, l’agneau se disloque (voir le msouki). Quand on le grille, l’agneau durcit, est symbolise encore mieux l’unité.

De la même façon, la Torah nous demande de ne pas briser les os de l’agneau Pascal… sinon, nous nous éloignons de l’unité.

Pessa’h, c’est donc la fête de l’Unité. C’est en sortant d’Egypte que nous sommes devenus UN peuple. Mais alors comment faire pour retrouver cette unité?

C’est toujours facile de critiquer l’autre qui ne pense pas comme moi, l’autre qui se trompe, l’autre qui n’a pas les mêmes valeurs, l’autre qui ne sert pas D. comme il faut le faire !
Alors comment faire pour retrouver cette unité ?

J’ai beau réfléchir, mais quand je vois les fractures dans le peuple, j’ai du mal à percevoir le début d’un chemin qui nous mènerait à cette unité.
Mais il y a néanmoins un prérequis pour se diriger vers cette unité. Elle devra ressembler à l’agneau pascal. L’unité est un sacrifice / une offrande. Je dois forcément sacrifier une partie de moi-même, et cela peut faire mal, afin d’avancer vers l’unité.

Je terminerai en rapportant une partie de la fin de la dracha du Rav, chabbat dernier.

Pourquoi commence-t-on la Hagada par “Ha Lahma Ania”, “voici le pain de misère que mangeaient nos pères” ?

Le rav a expliqué que Pessa’h est la fête de la liberté, c’est la fin de l’esclavage.

Quelles sont les caractéristiques d’un esclave ?

Un esclave ne peut pas témoigner. L’esclave a peur, il est donc prêt à mentir. On ne peut pas accepter son témoignage.
La Hagada commence en criant que nous ne sommes plus esclaves : “Voici le pain de misère” = Nous témoignons, donc nous ne sommes plus esclaves !

Un esclave n’a pas de Yi’hous, pas de lignée. Un esclave ne fait pas hériter ses enfants biologiques. Il n’y a pas de liens traditionnels du mariage chez l’esclave. Pourquoi ? Parce que l’esclave ne possède rien. Il ne peut pas donner. Et quelqu’un qui ne peut pas donner, ne peut pas se marier.
Dans “Ha Lahma Ania”, nous crions que nous ne sommes plus esclaves. Nous clamons, que tout celui qui est dans le besoin vienne et mange avec nous. Désormais, nous ne sommes plus esclaves, nous donnons !

Un esclave est exempt des commandements qui dépendent du temps. Car un esclave n’est pas maître de son temps. Il n’a pas de passé. Il ne peut pas planifier, penser à un futur. Il vit dans l’instant : il obéit et tente de survivre.
Dans “Ha Lahma Ania”, nous crions que nous ne sommes plus esclaves. Nous faisons des plans. Cette année,

Vayiqra 5785 - Bientôt Pessa'h

 "Parle aux enfants d'Israel en disant : quand une personne fautera par inadvertance … "
(VAYIQRA 4,2)


Remerciements :
à un proche qui m’a rappelé / rapporté plusieurs idées de ce commentaire, en citant le Rav Sacks, et le Rav Benchetrit.

Nous commençons cette semaine, le troisième livre de la Torah, le livre de Vayiqra, appelé "Le Lévitique", car il a pour thème principal le service de D. (au Temple ou dans le Michkan ) qui était effectué par la tribu des Lévi. Cette tribu inclut les Léviim mais aussi les Cohanim.

La première paracha du Lévitique, Vayiqra, est consacrée aux offrandes/sacrifices. En effet, il n’y a pas de mots en français pour traduire le concept de « korbane ».
Dans le désert avec le Michkan, puis plus tard avec le Temple, on apportait des offrandes.

Le verset en entête nous parle d'une faute par inadvertance : 'HeTH. A titre d'exemple, celui qui profane chabbat de façon intentionnelle, sans témoins, aura la peine de retranchement. Il se coupe du peuple : KaReTe. C'est le Ciel qui punit.
En revanche, celui qui profane chabbat par inadvertance devra apporter un sacrifice 'HaTaTe (à l'époque du Temple). Ainsi, celui qui cuit une viande pendant chabbat, alors qu'il pensait qu'on était dimanche faute par inadvertance. De même celui qui presse des raisins pour en faire du vin pendant chabbat, alors qu'il ne savait pas que c'était interdit, faute par inadvertance.

Comment se fait-il que l’on doit demander pardon à D., et que l’on doit apporter une offrande pour une faute non intentionnelle ?

Rav Jonathan Sacks zal l’ancien Grand Rabbin du Royaume Uni dans son livre Sig Ve-Sia’h, rapporte quelques explications.

1/ Le Rav Shimshon Rafael Hirsch nous dit que nul n’est censé ignorer la loi. Si je ne connais pas la loi, je suis déjà négligent, il faut donc payer pour cela.

2/ Abrabanel nous dit que cette offrande est dissuasive. Elle doit me forcer à faire plus attention, dans le futur. Si je paie lorsque je ne fais pas exprès, alors, la prochaine fois, je penserai mes actions.

3/ Le Ramban explique que la faute même non intentionnelle abîme l’âme du fauteur. Il faut donc réparer.

Le Rav Sacks explique que la Torah veut nous faire comprendre que l’homme doit être responsable. On ne peut pas se déconnecter de ses actes. Même si je n’ai pas fauté de façon intentionnelle, je dois assumer. C’est trop facile de dire, ce n’était pas moi, je ne voulais pas …. L’homme est infiniment responsable de ses actes. L’offrande vient lui rappeler.

Je suis aussi responsable de mon inconscient. Certains parleraient « d'actes manqués ».
Un homme doit être suffisamment maître de lui pour que, en pleine conscience, il puisse devenir maître de son côté animal enfoui en lui.

Un ami m’a rapporté une explication sur la matsa et le ‘hamets. Toute l’année, nous mangeons du pain (levé). A Pessa’h, ce qui était permis, devient interdit. Nous ne mangerons que de la matsa. Le quotidien, les habitudes sont tellement forts qu’il faut savoir faire un break. Chaque chabbat je peux faire une mitswa en mangeant du pain. A Pessa’h, ce qui était une mitswa, devient une faute.
Peut-être que la Torah veut m’expliquer que la routine, qu’agir sans penser est préjudiciable. Pessa’h sera un temps privilégié pour décider de devenir maître des actes. C’est cela la liberté.

En Egypte, les Bné Israel ne sont pas devenus subitement des esclaves. C’était progressif, comme le goût, lorsque l’on mange les herbes amères. Les Bné Israel ont commencé par aider Pharaon… et petit à petit, ils sont devenus les esclaves de l’Egypte.

De même celui qui commence à utiliser un smartphone pense le faire de façon consciente et réfléchie. Mais après quelques mois, combien sont tombés dans le piège ? Qui reste le patron de son téléphone ? Qui devient l’esclave de son téléphone ?
Bien évidemment, le smartphone est utile. Mais je dois penser son utilisation.

A Pessa’h, je devrai me poser la question : “C’est qui le Patron ?”

Pekoude 5785 - Ha’Hodech

 " Voici les comptes du Michkan, le Michkan du témoignage, qui ont été comptés sur l’ordre de Moshé ; service des Lévites, sous la direction de Itamar fils d’Aaron le Prêtre"
(CHEMOT 38,21)

Commentaire largement inspiré de celui qui a été envoyé en 5776.

Nous lirons cette semaine la paracha Pekoudé. Moshé présente la comptabilité mise en place pour expliquer le financement de la construction du Michkan (le Temple démontable du désert).

Le Michkan est qualifié de Michkan de Témoignage. Le midrach Tan’houma explique que Le Michkan est le témoignage du pardon de D. envers les Bné Israel suite à la faute du veau d’or.

Le Midrach Raba, quant à lui, explique que le mot témoignage est relatif à Moshé. C’est le témoignage que Moshé a été choisi par D. pour construire Sa résidence parmi nous.

On peut donc clairement considérer le Michkan comme le symbole de la proximité de l’homme avec D.
Mais on peut aussi considérer le Michkan comme le nécessaire éloignement de l’homme vis à vis de D.

En effet, les croyances païennes, idolâtres voyaient un ou plusieurs dieux partout. Les hommes avaient besoin de sentir leur dieu. Parfois, il y en avait plusieurs afin de mieux ressentir la divinité.

La Torah nous dit, il y aura le Michkan. Un endroit auquel on accède peu, car il faut être pur. Au sein même du Michkan, et plus tard du Temple, il y a plusieurs zones. Certaines sont réservées aux gens purs, d’autres, uniquement aux Cohanim aptes au travail, ….
Et enfin, le Saint des Saints est un endroit inaccessible … seul le Cohen Gadol y entre une fois par an par Yom Kippour.

En clair, le Michkan veut nous faire comprendre qu’on ne doit pas chercher à tout prix à ressentir la présence divine. On doit chercher d’autres moyens pour se rapprocher de D.

Ce n’est pas par un lieu, que l’on peut appréhender D.
Aussi beau soit-il, aussi grandiose soit-il, un lieu, un endroit n’est pas suffisant pour me rapprocher de D. Au contraire, en m’éloignant de ce lieu, je vais faire des efforts intellectuels pour grandir.

Cette semaine, nous lirons en plus la paracha qui commence par “Ha’hodech” = Le mois. C’est l’ordre divin de sanctifier le mois. C’est peut être un clin d’oeil. Plus que sanctifier le lieu, nous devons sanctifier le temps. Un lieu est extérieur à l’homme. Même si le lieu peut parfois créer un lien avec D., c’est un lien pauvre. En revanche, en sanctifiant le temps, en devenant maître du temps, je vais peut-être vivre le présent intensément, pas comme une machine. Ainsi, je me rapprocherai de D.

Vayakhel 5785

« Durant 6 jours le travail sera fait, et le 7è jour sera saint pour vous..»
(CHEMOT 35,2)


Cette semaine, nous lirons la paracha Vayakel. Avant de re-présenter la construction du sanctuaire (Michkan = Temple démontable du désert), la Torah nous souligne encore une fois l'importance du chabbat.
En effet, nous apprenons que le chabbat prime sur la construction du Michkan, le Temple démontable du désert.
Les 39 travaux interdits le chabbat (et leurs dérivés), sont ceux qui ont permis la construction du Michkan.

J’ai tenté de réfléchir au pourquoi de ce lien si fort entre la construction du Michkan et le chabbat? J’espère que je ne dirai pas de bêtises.

Le Michkan, c’est le lieu que nous consacrons à D. sur terre. C’est un lien avec le divin. En construisant le Michkan, je me rapproche de D.
Et bien Chabbat est aussi une construction. Le Chabbat est le pilier du foyer juif. C’est par le chabbat que l’on construit une famille épanouie. C’est une étape nécessaire, mais pas toujours suffisante. Chabbat et le temps de prédilection pour transmettre le judaïsme à ses proches.
Chabbat me permet de devenir propriétaire de mon temps. Chabbat c’est la liberté. Et seul  l’homme libre peut se rapprocher de D.

Le Michkan est une construction physique. Et comme toute construction, il faut un ordre, une planification, un financement. La moindre imprécision se paie par des retards et des défauts de construction. Construire le michkan est donc exigeant. Je ne peux pas m’improviser bâtisseur. C’est peut-être la raison pour laquelle la Torah présente à 5 reprises la construction du michkan.
Pour le chabbat, c’est pareil. Je ne peux pas l’improviser. D’abord parce que si je ne l’étudie pas, alors il est certain que je le profanerai.
Chabbat doit aussi être planifié. Si je veux passer un bon chabbat, je dois le préparer avant. Celui qui s’est fatigué la veille de chabbat, pourra manger chabbat !
Et celui qui est prêt pour chabbat bien avant chabbat passera un bien meilleur chabbat.

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