Haye Sarah - La vieillesse n’attend pas le nombre des années
"Et Avraham était vieux, il avançait dans les jours…"
(BERECHIT 24,1)
Le début de la paracha ‘Haye Sarah est consacré à l’achat du terrain de Ma’hpela par Avraham. Ce lieu est celui où Adam et ‘Hava sont enterrés, et c’est aussi celui où reposent : Avraham et Sarah, Yts’haq et Rivka, Yaaqov et Léa.
Puis la paracha présente le passage où Avraham charge son serviteur, Eliezer, d’aller chercher une épouse pour son fils Yts’haq.
La guemara Baba Metsia 87a explique que Avraham et Yts’haq, le père et le fils, se ressemblaient. Dans la rue, les gens les confondaient. La guemara enchaîne, du coup Avraham a prié pour que la vieillesse apparaisse, comme il dit "Et Avraham était vieux, il avançait dans les jours…" (BERECHIT 24,1)
Le Torah Temima questionne, pourquoi dit-on que c’est à partir de notre paracha que la vieillesse est apparue ? Auparavant, on a déjà eu des expressions “du jeune au vieux” paracha vayera. Et même, à propos d’Avraham, Sarah dit, toujours dans Vayera “Vadoni Zaken”, mon maître est vieux (Berechit 18,12).
Le Torah Temima explique la dracha de la guemara sur notre verset, spécifiquement, car le langage est doublé :"Et Avraham était vieux, il avançait dans les jours…"
On apprend d’ici qu’il existe des vieux qui sont jeunes en année, des vieux en année, qui restent jeunes physiquement.
Le Torah Temima explique qu’à partir de notre paracha, la vieillesse qui existait auparavant, se traduit par des stigmates visibles pour tous.
On peut aussi élargir, l’idée du Torah Temima : il y a des jeunes qui sont vieux dans leur tête, et des vieux qui sont jeunes dans leur tête.
Etre jeune dans sa tête requiert beaucoup d’efforts. Ce n’est pas naturel. Le challenge principal est de combattre la psychorigidité. Savoir écouter, celui qui ne pense pas comme moi. Savoir changer d’avis… c’est cela rester jeune.