Chemini 5783
"Et tout ce sur quoi tombe une partie de leur carcasse deviendra impur, …. ils sont impurs, et ils seront impurs pour vous "
Vayiqra 11,35
La paracha Chemini est consacrée au service dans le Michkan (le Temple du désert). On y trouve aussi deux autres sujets : la mort des deux fils de Aaron le Cohen Gadol, et l’exposé des lois de cacherout.
Le verset en entête fait référence à certains cheratsim (rampants). Cette nevela (un animal mort) rend impur.
Le verset en entête insiste : ils sont impurs et ils seront impurs pour vous.
Le Torah Temima s’intéresse au Yerouchalmi sur le verset en entête (Cheviit, chap 7, halaha 1). Cette répétition nous apprend que ces animaux sont interdits, et qu’il est interdit d’en tirer profit. Le Yerouchalmi continue : toute chose qui est interdite dans la Torah, il est interdit d’en faire le commerce.
Le Torah Temima rapporte le Rachba. Tout animal interdit à la consommation on n’aura pas le droit d’en faire le commerce si l’essentiel de cet élevage est destiné à la consommation. Ainsi, le commerce de cet animal est interdit de peur qu’on vienne à en manger. C’est pourquoi, vendre des chevaux ou des ânes qui ne se consomment pas est autorisé (selon le Rachba) : ces animaux sont élevés pour utiliser leur force de travail et pas pour se nourrir.
Pourtant, le Torah Temima rapporte les Tossefot dans la guemara Avoda Zara 15a qui soutiennent qu’il est interdit de faire le commerce des chevaux… et ils s’opposent clairement au Yerouchalmi.
L’explication du Rachba est néanmoins problématique. Si le Yerouchalmi interdit de faire le commerce d’un interdit de peur qu’on en vienne à le consommer, pourquoi un Nazir a-t-il le droit de faire le commerce du vin (Sifri Paracha Nasso) ?